DANSER n°308 - Page 5 - Espace P l é i a d e Stage International de Danse Jazz à Vichy du 4 au 10 Juillet 2011 5 / 7 r u e d u M o u l i n V e r t 7 5 0 1 4 Paris Ol 45 40 44 66 e s p a c e . p l e i a d e @ y a h o o . f r 1 9 r u e d u P o n t i l l a r d 0 3 2 0 0 V i c h y 04 70 98 50 75 e s p a c e p l e i a d e . v i c h y @ f r e e . f r N ° 3 0 8 A V R I L 2 0 1 1 DANSERA C T U A L I T É S Critiques Actus Abonnements Avant-première Shoebiz Un trio suisse s'amuse à détourner les claquettes à Paris, du 27 avril au 19 juin. Avant-première Daniel Linehan Le jeune Américain présente sa nouvelle création Zombie Aporia à Toulouse et Pantin. Avant-première Danse Toujours La Biennale de la danse en Gironde change de nom et se donne de nouvelles missions. Programmes Vos spectacles d'avril MAGAZINE Dossier Pina Bausch À l'occasion de la sortie en 3D de Pina, film hommage de Wim Wenders, un entretien exclusif avec le réalisateur. Dossier Portfolio Peter für Pina Les plus belles photos du livre sur les scénographies des pièces de Pina Bausch imaginées par Peter Pabst, édité par le Tanztheater Wuppertal. Dossier Pina Bausch et le 7e art Pour Fellini, Almodovar, Akerman, la dame de Wuppertal et/ou son travail ont été sources d'inspiration. Et Pina Bausch elle-même s'est essayée à la caméra. Club Danser Nouvelle offre pour nos lecteurs Profitez de nos projections exclusives en avant-première. Ce mois-ci : Pina de Wim Wenders. Anniversaire L'Esdc Cannes a 50 ans La célèbre école de danse de Cannes fondée en 1961 par Rosella Hightower célèbre son jubilé avec des rendez-vous spéciaux. Concours Rosalia-Chladek Depuis 2001, le concours contemporain Rosalia-Chladek récompense des groupes amateurs et semi-professionnels à Saint-Cloud. Reportage Tremplins Jeunes Ballets à Monaco Le rendez-vous d'insertion professionnelle pour jeunes danseurs du monde entier. Entretien Pierre Lacotte Considéré comme l'archéologue du ballet classique, Pierre Lacotte voit sa Sylphide à l'affiche du Palais Garnier ce mois-ci. Réflexion Le répertoire, création du XXe siècle Contrairement aux apparences, la notion de répertoire est une idée moderne. Une enquête qui vous surprendra. Après coup Danse avec les stars Analyse Le Corps de l'histoire Nomination Yuval Pick Le danseur et chorégraphe d'origine israélienne succède à Maguy Marin à la tête du CCN de Rillieux-la-Pape. Rencontre. Zoom Caroline Marcadé Depuis 20 ans, la chorégraphe se consacre au travail théâtral du corps dans l'espace avec de jeunes acteurs de Paris et Strasbourg. Portrait Jacques Blanc Le directeur du Quartz-Scène nationale de Brest quitte ses fonctions. Retour sur une carrière passionnante. PRATIQUE Conseils Bien choisir son stage d'été • Un exercice pour la mobilité du dos • Un masque antirides à la salade • Du tonus avec les fruits séchés. Privilèges Des places pour nos lecteurs Danser et le Club de l'Etoile ont créé le Club Danser. Pour en savoir plus, rendez-vous page 41. Édito Pina, le film de Wim Wenders, pose pour la première fois un nouveau rapport de la danse à sa mémoire. Réalisé par le cinéaste après le décès de la chorégraphe, ni documentaire, ni captation, Pina est une sorte de "chorégrafiction" d'autant plus singulière que l'utilisation du procédé 3D plonge littéralement le spectateur dans un autre rapport au corps dansant que celui d'une représentation. Et d'une certaine façon, c'est bien de la décomposition de ce mot en termes de présent ou de présence, voire de présentification, dont il s'agit, avec son préfixe "re" qui suppose un effet d'après coup ou la répétition d'un événement originel. C'est donc bien de toute la question fondamentale de la danse dont il est question ici, jusque-là art de la présence et de la disparition, de la trace qui s'inscrit dans l'instant et ne reviendra plus - en tout cas plus pareil. Or le support filmique implique la reprise aussi souvent qu'il sera regardé, à l'identique, de la matière chorégraphique elle-même, confrontée à un présent éternel. Quel effet cela aura-t-il sur la manière de considérer la danse dans le futur, nul ne saurait le dire aujourd'hui. Mais il est certain qu'il modifie d'ores et déjà la façon d'appréhender le répertoire chorégraphique et ses corollaires : la conservation d'une œuvre, sa transmission et son rapport aux interprètes tels qu'on pouvait les penser avant ce film, et dont notre article page 52 rend également compte dans ce numéro spécial. Reste que diffuser la danse dans les salles de cinéma, pour le plus grand nombre, est, pour l'art chorégraphique, une des avancées les plus significatives qui contribuera certainement à sa popularisation, et à laquelle Danser, en ayant créé le Club de l'Etoile, participe à sa manière. Agnès Izrine En couverture: Pina Bausch. Photo: Federico Gambarini/Corbis. ÀÊk ^ R I T I Q U E S Filter de Jonah Bokaer A V I G N O N / L E S H I V E R N A L E S Jonah Bokaer fait partie des jeunes loups de la scène chorégraphique américaine. Après huit ans comme danseur chez Cunningham et une belle série de créations, il a couronné sa résidence aux Hivernales par la création de Filter. Une commande du festival, pour jeter une lumière nouvelle sur les Demoiselles d'Avignon de Picasso. Mais, « c'était un point de départ, pas plus » dit-il aujourd'hui. On peut déceler un lointain écho du premier tableau cubiste dans la manière qu'a Bokaer d'accentuer l'opposition entre tronc et bras, dans une gestuelle affirmée, mais calme. Sinon, on est aux antipodes des personnages du peintre. Quatre garçons, doux et efféminés, en sous- vêtements blancs ou gris, rendent hommage au rêve, à la douceur et à la nature. Quand l'un s'endort, les autres veillent sur lui et ses songes. Tels des acrobates dans le nouveau cirque, ces princes, anges ou pierrots se soutiennent, ne forment qu'un seul corps. C'est vrai aussi pour les univers plastique, sonore, visuel et chorégraphique. Car Bokaer ne conçoit la danse qu'en rapport aux autres arts. L'hommage à la peinture se situe donc dans le fait que chaque image est composée avec précision, dans tous ses détails. Au finale, la poésie opère parce que les quatre interprètes se gardent de trop jouer de leur fragilité. C'est cet équilibre précaire et donc très vivant qui constitue l'âme de Filter. Thomas Hahn Be Your SeIf de Garry StewartP A R I S / T H É Â T R E DE LA VILLE Tendons, muscles, ligaments largement mis à contribution par ses danseurs acrobatiques, l'Australien Garry Stewart se penche logiquement sur le corps humain et sa mécanique. Drôle d'abord, l'énumération des procédés s'illustre par la synchronisation des mouvements aux grincements de la bande- son. Mais la démonstration s'étale sans enrichir le propos : effet stroboscopique, théâtralité cartoonesque ou montage photo. Vrilles, chutes, sauts: Be Your Self expose spectaculairement les qualités physiques impressionnantes des danseurs de l'Australian Dance Theatre dans un débordement d'énergie qui sature. L'heureuse surprise viendra d'un pan incliné qui, permettant la lente apparition de parties du corps combinée au coulé de projections sinueuses, apaise l'ensemble, semble ouvrir les carcasses pour observation: opération à coeur ouvert qui enfin palpite. Michel Barthome Virus/Antivirus d'Annabelle Bonnery Cette femme-là s'aime et se déteste à la fois. Ses rêves sont sensuels, mais elle affronte le monde en combattante. Face au miroir, le geste de se maquiller devient massage, puisflagellation.Dans Virus/Anti- virus, peu d'espace pour la paix ou l'harmonie. Au résultat, ce solo d'Annabelle Bonnery divise le public. Pas en pour et contre, car son énergie, sa person- nalité et sa finesse impressionnent. Mais pour cer- tains, le personnage est très féminin et sensible, alors que d'autres voient un être athlétique, plutôt andro- gyne, sorte de femme à barbe déconcertante. Et les deux camps voient juste. Bonnery remet en question les stéréotypes de l'image de la femme en démon- trant leur vacuité. L'infatigable guerrière, comme sor- tie d'un film d'arts martiaux, va, avec angoisse, com- parer son corps à l'image idéale, architecture de ses seins, de ses fesses... Qu'est-ce donc, une femme? Bonnery a créé l'une des rares pièces de danse qui transforment véritablement le regard sur l'humain. Thomas Hahn/Paris/Festival Indisciplines/le Dansoir Fauves de Michel Schweizer Qu'est-ce qui frappe et tient aux corps, dans Fauves ? La densité, la gravité des moindres gestes de ses très jeunes interprètes. Ces ados pensaient vivre une expérience à la Star Ac'. En lieu de quoi, Schweizer fait traverser une expérience de la durée, de l'écouté et du soupesé, où la scène est « lieu exceptionnel d'un faire », plutôt que « lieu d'un faire exceptionnel » ; un appel à se sentir citoyen « responsable de ses songes », en tout cas à s'affranchir des condition- nements disciplinaires qui régissent le rapport au monde. Au bord du gouffre comme du plateau, une jeunesse malaxe des exigences de pensée, décoche des immédiatetés d'actions, se jurant de ne jamais virer au cynisme blasé. C'est très fort. À cette aune on s'étonne, à tout le moins on constate que la forme de révolte ainsi explorée ne s'actualise jamais dans une détermination politique autre qu'un humour antisarkozyste de circonstance. Des fois, on aimerait être Tunisien. Gérard Moyen/Paris/Théâtre de Chaillot/Festival Anticodes A. Desforges MM* « M M F.A.R. de Wayne McGregor L O N D R E S / L Y O N / C R È T E IL F.Afl, le dernier opus de Wayne McGregor créé au Sadler's Wells en novembre dernier s'ouvre et se ferme sur un somptueux duo. Entre les deux, quelques fulgurances mais malheureusement rien de très nouveau sur ce chorégraphe virtuose. Oui, la danse est belle, qui explore les torsions impossibles, les lignes de corps à la limite du déséquilibre. Des corps comme des cellules multipliées. Oui, la scénographie lumineuse est splendide. Oui, les danseurs sont magnifiques et la construction chorégraphique irréprochable. Mais tous ces ingrédients ne suffisent pas à convaincre. Le spectateur assiste à une succession de séquences, toutes plus techniques les unes que les autres, sans que celles-ci fassent sens. Tout est si lisse que l'impeccable machine ne s'enraye jamais. Le cœur ne s'emballe pas, comme s'il restait à quai, regardant le bateau partir. Seules les lumières du dispositif lumineux s'affolent, redonnant chair à la danse par intermittence. Est-ce l'âge de raison ? Gallia Valette-Pilenko Pacifique de Nasser Martin-Gousset P A R I S / T H É Â T R E DE LA V I L L E Ça cogne et ça canarde à tout va dans Pacifique. Avec cette pièce grand format (13 interprètes), Nasser Martin-Gousset poursuit sa recherche chorégraphique qui tend à puiser dans l'écriture proprement cinématographique. Genre thriller loufoque. Super costards, lunettes noires et femmes fatales multiplient les poses, frôlent la cascade de bagarres et règlements de compte hyperréglés, passent au flash, à l'arrêt sur image, d'abord déversés le long d'un fantastique pan toboggan qui les balance sur scène. 11 y aurait un côté "trucs et trouvailles", au demeurant bien rythmé, réussi, si le chorégraphe, lui-même interprète, n'y tramait le sous-texte corporel de sa fascination pour les stars du 7e art. Via le travestissement, est alors distillée la figure mortifère, pourtant joyeuse, voire enfantine, qui se voudrait doublure femme d'une autre femme, dans l'impossibilité de l'être pour un homme. De quoi se suicider mille fois, avec force pétards, mais aussi une sourde et prégnante émotion. Gérard Mayen Mayday Mayday, par Philippe Ménard Ainsi Philippe Ménard vient au solo mais n'en vient pas. Nuance qui permet de ne pas confondre le grand moment de libération très jazz Flash Dance au cœur de la pièce, avec le témoignage virtuose où un danseur montre ce qu'il sait faire. Celui-là, il l'a déjà fait voir, avant, pour d'autres. La question est d'ailleurs là ; véri- fiée dans la séquence où il enchaîne les poses, bouche tordue en rictus ou port de bras classique, ou panta- lon baissé, à la demande d'un supposé créateur, mais de plus en plus vite. Ainsi va l'interprète qui se dissout dans la gestuelle dans laquelle il s'instille. I Wanna dance ail night, premier volet de ce diptyque touche juste à ne chercher d'autre effet que ce constat de la situation d'interprète. Or, RidiPaglioccio, l'autre volet, pêche par là. Non que Stefania Branetti démérite, au contraire, sa puissance, sa capacité à changer d'état sont manifestes ; trop cependant. La justesse que Phi- lippe Ménard a trouvée pour lui repose sur un retrait, une défiance vis-à-vis de l'interprète de la part de l'in- terprète lui-même. Ce qui fait la vertu de ce solo où un chorégraphe réfléchit le danseur. Philippe Verrièle/Paris/Étoile du Nord Le Lacdes cygnes Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre P A R I S / T H É Â T R E D E S C H A M P S - É L Y S É E S Au cours d'une tournée internationale, Irina Kolesnikova faisait escale à Paris pour un Lac des cygnes dont elle était le principal ornement. Si l'on peut légitimement douter de l'intérêt artistique d'une production plutôt kitch dans ses décors et costumes, et peu inspirée dans son adaptation, on rend les armes devant la très belle prestation de l'étoile. Bien que parfaite en cygne blanc aux bras voluptueux, c'est pourtant dans le rôle d'Odile qu'elle envoûte littéralement le prince et le public. Rares sont les cygnes noirs à ce point capables, au-delà d'une technique impeccable forgée à l'École Vaganova, de dégager une telle sensualité maléfique qui glace le sang. Au point que sa réapparition finale en Odette, dans un 3e acte au dénouement platement heureux, semble presque fade tant on reste sur l'impression troublante d'avoir enfin croisé le véritable Black Swan. Isabelle Calabre Together; vite ! de Norma ClaireI V R Y / T H É Â T R E A N T O I N E - V I T E Z C'est un spectacle tout couleur qui réunit des danseurs d'origines et de formations variées. Norma Claire joue avec leur spécificité gestuelle (danse indienne, contemporaine, jazz, hip-hop, afro) pour évoquer un monde où les différences s'accordent : tel élément de la danse de l'un est repris par un autre qui le traduit dans sa propre énergie tout comme la musique fait s'accommoder une évolution hip-hop d'une gigue celtique. Together, vite !, nourrie de la pensée de l'écrivain martiniquais Édouard Glissant prônant la créolisation du monde, vise un public d'enfants et gagnerait à être resserré, mais lorsque des mots étrangers fusent du plateau et sont spontanément repris par la jeune audience, il est clair que l'ouverture à l'autre a eu lieu. Michel Barthome Danse nouvelle génération aux Hivernales William Forsythe par le Ballet de Lyon P A R I S / T H É Â T R E DE LA VILLE Depuis 1986 et Steptext, Le Ballet de Lyon a repris dix pièces de Forsythe, dont ces deux récemment montées, Workwithinwork (1998) et Quintett (1993). Cette dernière, véritable art poétique chorégraphique avec sa trappe au plancher et son miroir dévoilant l'escalier est un formidable jeu de fausses pistes. La musique de Gavin Bryars monte en tension insensiblement par son orchestration (c'est le procédé du Boléro), quand la danse retourne toujours à son état de danse, nous laissant seulement imaginer qu'il y a autre chose, ailleurs. Plus tardive, Workwithinwork, comme son nom l'indique, laisse attendre quelque chose, dans la structure même du mouvement, et le déçoit toujours. La ligne ne démarre pas ; le groupe fait autre chose. Un danseur tombe, entre et ressort. Et rien. Quintett suppose que la danse raconte quelque chose ailleurs, mais pas devant nous ; Workwithinwork constate qu'elle n'est pas même suite d'événements. Cela pourrait être déceptif en diable, fors l'interprétation... Et l'on retrouve cette familiarité du Ballet de Lyon avec Forsythe. La compagnie n'a pas questionné le vocabulaire à travers le chorégraphe (elle ne danse ni In the Midclle ni Herman Schmermari), mais tout ce qu'il est allé chercher au cœur de la structure. D'où une danse lisible, une interprétation sans faille - c'est bien le moins - mais surtout sans affect inutile. Cela transparaît singulièrement dans Workwithinwork où aucun incident n'est jamais souligné. Les seize danseurs ne font pas de style, ils sont seulement là dans un effort superbe de présence. L'interprétation, athlétique, joue sur cette succession de sensations, ces fausses pistes du désir qui feraient anecdote... Et le regard en revient à la danse telle qu'en elle-même où excellent Jean-Claude Nelson, presque nonchalant, Coelyn Knight sous tension, et Agalie Vandamme, hitchcookienne. Philippe Verrièle Sous le titre Danse nouvelle génération, on a pu apprécier trois formations de jeunes danseurs qui avaient préparé un programme en relation avec le Nouveau Monde, à l'hon- neur de ces Hivernales. Vingt-trois jeunes du Groupe Grenade, dirigé par Josette Baïz, proposaient un hommage à Trisha Brown qui réunissait quelques courtes pièces, cer- taines tirées des Early Works, une choré- graphie de Françoise Murcia, inspirée par Susan Buirge, avec des professionnels et amateurs de tous âges, enfin, une pièce composée de trois extraits de Balanchine avec Le Labo, autrement dit les étudiants du Conservatoire à rayonnement régional d'Avignon, dirigé par Corine Tristan. Très réussie, cette soirée composée illustrait la question du répertoire et de la transmission, thème du colloque organisé par le CRR et les Hivernales. Loin d'un simple spectacle d'école, les jeunes danseurs ont fait la preuve de leur maîtrise des œuvres - tant au plan de la technique que de la compré- hension intellectuelle - pour danser ces s formes courtes avec un allant et un humour | très rafraîchissant. ™ Agnès Izrine/Les Hivernales/Opéra d'Avignon Balanchine dansé par les étudiants du CCR d'Avignon. Espace Lauriston ; Q p ____—.—i Çontre " , , n y J . U 1 Chant ioa
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Le dispositif mis en place par la Région Île-de-France donne accès, pour les jeunes de 16 à 25 ans, à la formation gratuite d'Artiste Danseur pluridisciplinaire qui débouche sur le C.F.A. Des castings sont organisés pour l'obtention d'un contrat d'apprentissage rémunéré. Audition et inscription tout au long de l'année. A . I . D Diplôme d'Etat Classique, Contemporain, Jazz Centre habilité par le Ministère de la Culture depuis 1991.Auditions sur rendez-vous, dossier à retirer sur le site : www.academiedanseparis.com Préparation E.A.T. toutes options en août 2010 pour la session d'octobre. En 2010, taux de réussite de 95% aux E.A.T., 100% au D.E. option classique, 85% au D.E. option jazz. C . F . A Contrat d'apprentissage rémunéré La formation en alternance leur donne une véritable expérience de la scène, encadrés de leurs aînés professionnels, Ils préparent le Titre certifié d'Artiste Danseur, permettant à plus de 80% d'entre eux, une insertion dans la vie active et de vivre de leur métier. Stage de Printemps t o u t e s z o n e s c o n f o n d u e s d u lundi 1 1 / 0 4 / 2 0 1 1 a u v e n d r e d i 0 6 / 0 5 / 2 0 1 1 |A l'occasion de toutes les vacances scolaires du lundi au vendredi stages intensifs de découverte des Métiers de la Danse dans toutes les disciplines, classique, contemporaine, jazz, comédie musicale, claquettes, chant et comédie... 1 s e m a i n e gratuite pour les filles et les garçons de 10 à 15 ans. Conditions particulières pour bénéficier d'une semaine gratuite, inscriptions et renseignements sur le site : www.academiedanseparis.com Informations complémentaires par courriel : c0ntact@espacelaurist0n.fr Je désirerecevoirune dossier d'inscription pour le stage de découverte. Nom : Prénom : Adresse : Age : Tél.fixe : Portable : Courriel : Ecole du spectacle - Espace Lauriston www.academiedanseparis.cofn Tél. : +33(0)1 45 01 92 06 - Fax : +33(0)1 45 01 92 01 Président du C.F.A. : Charley Cohen Président de l'A.I.D. : Michel Moulin Présidents d'Honneur : Line Renaud - Jérôme Savary Directrice Générale : Nicole Chirpaz 0 75116 Pans • ruetaunston-7 * ^ î l e d e F r a n c e Avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d'Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication Etablissement d'Enseignement Supérieur Libre Académie de Paris n° 386 Etablissement d'Enseignement Technique Privé Académie de Paris n° 1230 Centre habilité par le Ministère de la Culture Empreintes Massai' de Georges Momboye L Y O N / M A I S O N DE LA D A N S E Ici de Mylène Benoit et Olivier Normand V A N V E S / F E S T I V A L A R T D A N T H E Il émane d'Ici quelque chose de très léger, comme une manifestation d'intelligence acérée et décomplexée. Pour autant, cette pièce affole par ses implications insondables. Au début, tout est si simple ! Des images restituent les mouvements de quatre danseurs avec un décalage de trente secondes. Oui, mais il y a deux écrans. Si les interprètes s'imitent eux-mêmes, ou l'un l'autre, qu'en est-il de ce qui advient dans leur dos? Les spectateurs siègent tout du long en bords de plateau, quasiment intégrés au dispositif. Que regarder? Qui? Qui copie quoi? Où est passé l'original? Faut-il seulement qu'il y en ait un ? Qu'est-ce qui fait suite? Ou précède? L'interprétation est- elle une forme de copie ? Mylène Benoit et Olivier Normand ont ainsi conçu une étourdissante machine à résonances gigognes, un cadavre exquis à effets tête-bêche, qui emporte sur son passage, comme autant de paresses, toutes les (fausses) certitudes arrimées de la perception. Gérard Mayen Lings d'Edmond Russo et Schlomi Tuizer Voici un OVNI, une pièce chorégraphique qui ne ressemble à nulle autre, ne s'inscrit dans aucun courant tant sa démarche est singulière. Certes, au départ, les amas de tissus engonçant six dan- seurs et se déroulant au sol évoqueraient presque Description d'un combat de Maguy Marin. Mais les ensembles dansés partent vers autre chose. Quoi? Des rapprochements, des élévations, des cambrures de dos et des jeux de poids plus subtils que ceux de la danse contact, une subtile approche de l'espace qui habite le lien des corps entre eux. L'ambiance pourrait Non Finito de Paco Decina V I T R Y / T H É Â T R E J E A N - V I L A R On comprend parfaitement l'univers de Paco Decina après avoir vu Non Finito. Ce qu'il tient de Cunningham ? La liberté d'occuper l'espace où bon lui semble. Ce qu'il porte en lui de sa Naples natale? Le sens aigu d'une lumière mystérieuse, de la beauté visuelle et de la lumière. Éclairer un spectacle, c'est le sculpter. Ici, l'excellent travail de Laurent Schneegans souligne pertinemment cette idée du "non finito", à propos d'une sculpture qui se dégage encore et à jamais de son bloc de marbre. Et en effet, cette pièce débute par une évocation des statues de Michel-Ange. Plus tard, les sept interprètes ne sortent jamais entièrement de l'ombre et restent des personnages en devenir, pas encore complètement humains et déjà dans la transe d'un autre monde, le ralenti s'y taillant une belle part. Il s'agit de souligner liberté et harmonie, en même temps qu'exactitude et sensualité. Aussi, Decina et ses superbes interprètes se font un grand cadeau mutuel. Avec quelques mercis de trop. Ce n'est pas la première fois qu'un chorégraphe se trouve en échec face au besoin de boucler la boucle. Et plus ça se relance, alors que la fin était logiquement amenée, et plus la magnificence se perd dans la redite. Thomas Hahn être japonisante, proche du butô, par la force du rituel et la fluidité du mouvement des duos hachurés par des soli électriques, mais l'univers musical d'Andréa Cera, d'un bruitage intimiste et abstrait, emmène la pièce vers une médita- tion plus occidentale. On applaudira aussi le tra- vail des lumières de Laurence Halloy, qui nous fait passer, tel le Pond Way de Cunningham, de la nuit obscure au vertige lumineux de la nais- sance... Pas de références, donc? Mieux: des filiations antinomiques, assumées pour créer un objet contemporain qui nous ramène à la délec- tation des sensations les plus secrètes. Bérengère Alfort/Vanves/Festival Artdanthé Un homme est agenouillé face contre terre, côté cour. Seules ses mains se déploient tandis qu'au-dessus de lui, une coiffe très allongée est suspendue. Côté jardin, on distingue dans la pénombre, une forêt d'arbres dépouillés ou, du moins, leur stylisation. De là viendront des hommes en rouge, se déplaçant au sol, armés de bâtons, celui des bergers Massai. La dernière création de Georges Momboye emprunte son univers à celui des Massai, ce peuple de pasteurs nomades qui fascine les occidentaux. D'eux, il garde la couleur flamboyante, les lignes et l'élévation. Notamment avec ce danseur étonnant au physique de statue grecque et au profil de pharaon, qui semble incarner une figure tutélaire, une divinité masculine en écho à la figure de l'éternel féminin. La gestuelle est à la croisée des chemins africains et occidentaux, réalisant une danse fusion, comme on parle de musique fusion. Un métissage réussi entre la tradition et la modernité. Les danseurs écrivent une histoire sur le sol, comme les empreintes des mille-pattes sur le sable, une trace légère mais visible, autant que dans l'espace. Celle d'humains, qui s'aiment mais se combattent. La très belle scénographie et les lumières magnifient les corps des danseurs, nimbés de rouge. Malicieux, le chorégraphe joue avec les ombres comme il joue avec les rythmes et l'on se croit, l'espace d'un instant, au pied du baobab, dans la lumière du crépuscule, à écouter le griot. Gallia Valette-Pilenko DANSEA L A G R A N D E H A L L E M A ! - J U W „ « « « t . . . — ILA ILLtTTE Vendredi 6 mai JUAN CARMONA& Niño delosReyes,danseur invité Cie ANTONIO CANALES & Amador Rojas, danseur invité, El mano a mano Samedi 7 mai m BAL SEVILLANavec laCie Silvia Marin Week-end flamenco dans le cadre de RUES DU MONDE Du 15 au 18 juin ANNA HALPRIN / ANNE COLLOD parades & changes, replay in expansion Création 2011 par 6 danseurs et 4 circassiens La chorégraphe Anne Collod réinterprète Parades & Changes, pièce fondatrice de la danse postmoderne, créée en 1965 par l'américaine d'Anna Halprin. 10 Foofwa d'Imobilité a dansé sept ans chez Cunningham. Mathilde Monnier jamais. Mais comme tant de jeunes Français, elle en fréquenta les cours des années 80, fût- ce pour mieux faire systématiquement le contraire dès que passé la porte. Déjà détonant, l'alliage de ces deux attitudes s'enrichit encore, dans la brève pièce Un Américain à Paris, en se triangulant avec la participation du très jeune apprenti danseur Marcus Vigneron-Coudray. Hormis une lecture de textes qu'on aurait imaginés plus lumineux, un air de liberté éclatée flotte sur cet hommage sans raideur au chorégraphe disparu. On peut faire confiance à Foofwa, arrimé à sa chaise d'Antic Meet (1958), pour diaboliser les images souvenirs. Plus troublant: son jeune élève laisse filer toute une ingénuité rafraîchissante à travers les grilles appliquées de l'académisme. Qui veut faire l'ange ferait-il la bête ? Enfin, les gestes de Mathilde Monnier partent en libre dérive, outrepassant l'héritage, sans qu'il s'agisse de l'agresser. Gérard Mayeti Holistic Strata, dernière création d'Hiroaki Umeda, est dans la droite ligne des précédentes : technologies de pointe, danse virtuose et inventivité. Le plus extraordinaire vient de l'unisson entre l'image et le son, magnifiquement travaillés pour créer une véritable matière électronique et numérique, qui invitent le spectateur à un voyage dans la sensation, l'entraînant dans d'étranges variations perceptuelles, entre hallucinations et illusions, qui fragilisent la frontière entre rêve et réalité, entre corps organique et immatérialité. Le seul bémol dans cette symphonie virtuelle et non moins grandiose, Usdum de Claudio Bernardo Pour marquer les quinze ans de sa compagnie, le chorégraphe brésilien installé en Belgique a repris ce duo halluciné dont la puissance ne s'est en rien émoussée. Pour être d'un jeune chorégraphe (elle date de 1991), il est resserré, économe d'effets, dansé comme on se débat par le chorégraphe et Milton Paulo (excep- tionnel dans cette prise de rôle). Usdum évoque la mine d'or inventée par Michel Tour- nier où se battent et survivent 40000 hommes. On pense à Dante (« Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir »), à Albert Lon- dres, aux photos de Salgado. Le sol est comme d'argile craquelée. Ils descendent en rappel ; tombent avec réticence plutôt. Leurs danses seront à l'image de cet introït déjà de requiem : vient de la danse, qui passe un peu au second plan et aurait, selon nous, mérité un travail aussi poussé dans son développement scénique que celui des techniques visuelles et sonores. En effet, si la progression spatio- temporelle de ces dernières est parfaitement maîtrisée, le mouvement, quant à lui, finit par épuiser assez vite ses possibilités d'écriture chorégraphique. À la sortie du spectacle, une installation du même Umeda permettait au spectateur d'expérimenter la même scénographie : époustouflant ! Agnès Izrine ils vont s'étreindre, abandonner l'un après l'autre, trembler de terreur, jouer la femme, jouer l'homme, se cacher, haïr l'autre et s'en remettre à lui. Il y a des détails superbes de réalisme (les quinquets découpés dans des bouteilles d'eau minérale) mais tout ne passe que par une danse puissante épaisse comme la poussière et l'air que l'on se prend à res- pirer avec ces deux mineurs des tréfonds. C'est là que cela porte son âge. C'est cette puis- sance charnue des années 1990 qui ne minaude pas à s'empoigner, à transpirer, à se claquer. Cela ne lésine ni ne calcule, cela donne. Et cette générosité gestuelle confère à cette danse de prolétaire, à ce témoignage social dépassant toute anecdote pour accéder à l'humain, une richesse exceptionnelle ; ana- chronique aussi. Philippe Verrièle/Hivernales d'Avignon Parution exceptionnelle : Hors-série Pina Bausch, à commander à la rédaction ou sur notre site www.dansermag.com * » M - - a » * * , S J . V r " # à T i * * Cinéastes et ChorégraphesBianca ti Saura / Gades Assayas / Preljocaj Bob Fosse Cinéma Mexicain Les 2 âges d'or Inârritu Emilio Fernandez Jorge Perez Solano Souleù Compétition de C o u r t s 9 è m e FESTIVAL PROVENCE TERRE DE CINEMA Rousset du 28 avril au 1er mai 2011 www.filmsdelta.com 7 Tel : 0442 53 3639 1 sa Ilpifc " riANISt» formation diplômante au certificat d'aptitude aux fonctions de professeur de danse p r o m o t i o n avril 2 0 1 2 - n o v e m b r e 2 0 1 3 Qnsivd renseignements et pré-inscriptions sur internet www. cnsmd-lyon. fr du 1er avril au 31 mai 2011 Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon Géry Moutier, directeur 3, quai Chauveau - C.P. 120 69266 Lyon cedex 09 04 72 19 26 85 - 86 d a t e l i m i t e d e r e t o u r d e s d o s s i e r s 1 6 juillet 2 0 1 1 BON DE COMMANDE À retourner à Danser, Groupe DDB éditions, îo, rue Mercœur, 75011 Paris En y joignant ce coupon et un chèque bancaire ou postal à l'ordre de Danser Je commande (frais de port offerts) : exemplaire(s) à 6,50 € frais de port inclus Je joins un chèque de € Mes coordonnées : Nom Prénom N° Rue Code Postal Ville E-mail 308D
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