BASKET NEWS n°556 - Page 10 - 03sommaire BasketNews Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE Siège Social : 3 rue de l’Atlas – 75019 PARIS. Capital : 25 000 euros Principaux associés : Print France Offset, Le Quotidien de Paris éditions, Investor. RÉDACTION DE PARIS 3 rue de l’Atlas - 75019 Paris / Téléphone : 01-73-73-06-40 / Fax : 01-40-03-96-76 JOURNALISTES Thomas BERJOAN, Thomas FÉLIX (06-47), Fabien FRICONNET, Florent de LAMBERTERIE (06-46), Pascal LEGENDRE (02-43-39-16-26), Antoine LESSARD, Pierre-Olivier MATIGOT, Laurent SALLARD. RÉDACTION AUX USA Jérémy BARBIER (Chicago), Pascal GIBERNÉ (New York). CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie), Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Yann CASSEVILLE, Vincent LOZAT, Romain MOLINA, Rémi REVERCHON et Gautier SERGHERAERT. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr) RÉALISATiON GRAPHIQUE Conception charte graphique : Philippe CAUBIT (tylerstudio) Direction artistique : Thierry DESCHAMPS (Zone Presse) ABONNEMENTS : Laurence CUASNET (02-43-39-16-20, abonnement@tomar-presse.com) Norac Presse – Service abonnements – B.P. 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1 Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON PUBLICITÉ RÉGIE Hexagone Presse – 12 rue Notre-Dame des Victoires – 75002 Paris Patrick GOHET (09-54-04-72-66), hexagone@hexagonepresse.com Loïc BOQUIEN (06-87-75-64-23), lboquien@hexagonepresse.com IMPRESSION ROTO PRESSE NUMERIS – 36 Boulevard Schuman – 93190 Livry Gargan RÉGLAGE À JUSTE TITRES, Badice BENARBIA (04 88 15 12 42), b.benarbia@ajustetitres.fr COMMISSION PARITAIRE : 1110 K 80153 RCS : PARIS B 523 224 574. / ISSN : 1271-4534. Dépôt légal : à parution La reproduction des textes, dessins et photographies publiés dans ce numéro est la propriété exclusive de BasketNews qui se réserve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier. 08 FINALE PRO A : NANCY L’A FAIT ! • Sammy Mejia aurait pu permettre au champion choletais d’arracher la pro- longation mais, au fond, la victoire de Nancy ne souffre d’aucune contestation. Les hommes de Jean-Luc Monschau ont fait la course en tête tout le match et contraint Cholet à une épuisante course poursuite. Deuxième titre pour le SLUC, pour le président Fra et pour Jean-Luc Monschau. Mérité ! 10 LINEHAN MVP • Ah, le Virus ! En France depuis 2004, il est devenu le spécialiste de la finale puisque après Cholet l’an dernier, c’est avec le SLUC qu’il triomphe cette année, avec en prime le panier de la victoire et le titre de MVP. Chapeau ! 11 PRO B : NANTERRE AU BOUT DE LA LOGIQUE • Cette saison, Nanterre a tout raflé en Pro B mais va s’attaquer au niveau supérieur avec modestie et humilité. 12 LA GAZETTE DES FINALES LNB • Tout ça pour rien. Soutenu par 6.000 fans qui rêvaient du doublé, le champion sortant termine par une défaite, à un shoot près. Dépossédé de son titre et privé de place garantie en Euroleague, Cholet, malgré une superbe saison, est reparti de Bercy les mains vides. 14 ÉCHOS FRANCE • L’équipe de France U20 va tenter de conserver son titre de champion d’Europe. Nous analysons le potentiel de cette nouvelle génération... Vincent Collet a livré sa « short list » pour l’Euro... Tous les transferts. 18 EURO FÉMININ, ON Y EST ! • C’est samedi que l’équipe de France, les fameuses « Braqueuses », remet en jeu son titre de championne d’Europe, à l’occasion de l’Euro qui a lieu en Pologne. Pas- cal Legendre va les suivre et nous faire vivre cette épopée. Mais avant cela, il nous propose, sur quatre pages riches, une présentation complète de la compétition. 24 DIRK ET DALLAS L’ONT FAIT ! • Incroyable Dirk Nowitzki ! Mené deux victoires à une par Miami, le génie allemand a retourné la finale et permis à Dallas de signer trois victoires de rang, dont la dernière dimanche sur le parquet du Heat, pour effacer la finale perdue de 2006 et offrir à la franchise texane son premier titre. Un pur moment d’émotion pour Nowitzki (évidemment MVP des Finals), qui entre dans la caste des plus grands. 28 ÉCHOS NBA • Mark Jackson va coacher les Golden State Warriors. Objectif : défense. Bon courage ! Pat Ewing est contrit de ne se voir proposé aucun poste. Il va taper à la porte des Knicks. Bon courage ! 29 ÉCHOS EUROPE • Barcelone-Bilbao : ça a bardé ! Les Catalans se déplaçaient à Bilbao mardi soir, hors de nos délais de bouclage, afin de glaner un seizième titre de champion. Mais la tâche s’annonce ardue après deux premiers matches électriques. 30 SALUT, ÇA VA STÉPHANE RISACHER ? DISPONIBLES ©Jean-FrançoisMollière-FFBB Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric #32 JUIN 2011 www.basketnews.net 3:HIKNME=\UZUU^:?a@k@d@m@a; M 03247 - 32 - F: 5,00 E MAXI BASKET N°32 - JUIN 2011 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € - Port.cont : 5,20 € JoakimNoahetl’équipedeFrance ILARRIVE! Ducôtédechez KévinSéraphin EuroFéminin Untitreenjeu Spécial Jeunes EvanFournier, Joffrey Lauvergne, VincentPourchot, ASVEL,ladraft… Reportage BorisDiaw àBordeaux 5,00Seulement € Enventechez votremarchand dejournaux Chaque magazine Pau Gasol avec un trophée. De passage à Paris la semaine dernière, l’intérieur des Lakers a soutenu son copain Rafael Nadal en finale du tournoi de Roland Garros. L’Espagnol y a remporté son sixième titre et a tenu à prendre la pose avec son pote Pau. Oh My God !! Denisrestera toujours Rodman, cet homme un peu fou, incompris mais terriblement talentueux. Là, pour ses 50 ans (eh oui déjà !) il arbore une petite nuisette très seyante, et la nuit ne faisait que commencer. Eurocamp de Trévise, Italie 1. La star NBA venue encourager les prospects c’était Dwight Howardd’Orlando. Et c’est peu dire qu’il a fait le boulot. Dans cette vidéo, on le voit participer au célèbre Haka des Little Tall Blacks de passage en Italie et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a pris un réel plaisir. http://www. youtube.com/watch?v=VMP5y_u9RSg Eurocamp de Trévise, Italie 2. Antoine Diot le plus gros ! De tous les jeunes joueurs français présents en Italie c’est Antoine Diot qui a été calculé avec la plus grosse masse graisseuse. Un indice qui pour un sportif de haut niveau se situe entre 5 et 8% et qui indique la bonne hygiène de vie d’un joueur. Voici le classement des quelques Français présents en Italie. Joffrey Lauvergne 3,15 ; Edwin Jackson 3,5 ; Bangaly Fofana 3,82 ; Andrew Albicy Lu, vu et entendu Par Thomas FÉLIX 04 Q uel va être le programme de l’Euro féminin sur Sport+? Les matches des Françaises seront évidemment tous en direct mais, rien que le premier week-end, on va avoir près de quatre matches par jour de l’Euro. Avec des équipes comme la Grèce ou la Lituanie (voir programme, ndlr). Je vais en commenter la plupart, mais je ne pourrai pas faire tout puisque rien qu’au premier tour il y a deux sites, mais Laure Savasta et moi allons avoir du boulot. Justement, ta consultante est donc Laure Savasta, ancienne championne d’Eu- rope, que t’apporte-t-elle ? Je suis convaincu que c’est intéressant d’avoir une bas- ketteuse sur une compétition de cette envergure. Autant on a commenté des matches féminins avec Jacques Monclar, et son analyse était pertinente mais, par essence il est moins baigné dans le basket féminin que Laure. C’est donc un réel plus. De plus, Laure connaît parfaitement son sujet et c’est ce qui compte avant de savoir si ton consultant est une femme ou un homme par exemple. Tu commentes du basket masculin et féminin, quelles sont les spécificités du basket chez les filles ? On dit sou- vent que c’est un autre sport… (Il rit) Ce sont les garçons qui disent ça, non ? Non, mais forcément c’est une interprétation différente du même sport. Il y a les mêmes règles, seule la taille du ballon change, mais les filles sont moins athlétiques c’est certain. Mais pour prendre un exemple sur la dernière finale NBA, J.J. Barea ne joue pas comme Tyson Chandler parce qu’il n’a pas les mêmes moyens. Les filles c’est pareil, elles s’organisent différemment car elles n’ont pas les mêmes moyens que les hommes. Cela n’enlève rien car la stratégie est là, le suspens est là, la technique est là, donc je ne l’aborde pas d’une manière différente d’un autre match. À l’antenne, le ton est-il différent ? As-tu besoin de forcer pour garder le télés- pectateur ? Non parce que comme chez les garçons, tu peux très bien avoir des matches sympas et des matches en bois, on n’est pas responsable de ça. Par exemple, le match retour de la finale de LFB entre Bourges et Montpellier ne nous a posé aucun problème avec Jacques et on s’est emballé. Le débat est le même en fait entre la Pro A et la NBA. On pourrait croire qu’il est plus dif- ficile de s’emballer pour la Pro A que pour la NBA, mais c’est juste différent, c’est tout. n Propos recueillis par Thomas FÉLIX Télévision Jeudi 16 juin 09h15 MCS Au cœur de la finale (Magazine NBA) 09h35 Orange Sport Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) 20h40 Sport+ Bilbao-Barcelone (Finale ACB, match 4) Vendredi 17 juin 14h00 MCS Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) 20h35 Orange Sport Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) Samedi 18 juin 13h00 MCS Miami-Dallas (NBA Final, Game 6, Rediff) 17h55 Sport+ Pologne-Montenegro (Euro F) 20h25 Sport+ France-Croatie (Euro F) Dimanche 19 juin 07h30 Sport+ France-Croatie (Euro F, Rediff) 12h25 Sport+ Montenegro-Espagne (Euro F) 14h55 Sport+ Croatie-Grèce (Euro F) 20h25 Sport+ France-Lettonie (Euro F) 22h10 Sport+ Lituanie-Russie (Euro F) Lundi 20 juin 09h45 Sport+ France-Lettonie (Euro F, Rediff) 15h30 MCS Miami-Dallas (NBA Final, Game 1, Rediff) 20h25 Sport+ France-Grèce (Euro F) Mardi 21 juin 08h30 Sport+ France-Grèce (Euro F, Rediff) 15h30 MCS Miami-Dallas (NBA Final, Game 2, Rediff) Mercredi 22 juin 15h30 MCS Miami-Dallas (NBA Final, Game 3, Rediff) 20h25 Sport+ Euro Féminin PatriceDumont(Sport+) «Jen’abordepaslecommentaireféminin d’unemanièredifférente» Habitué à commenter les matches de basket féminin, Patrice « Happy Pat » Dumont se prépare à son marathon de l’été, l’Euro féminin. Tous les matches de l’équipe de France, plus une belle couverture, quatre matches par jour ou presque, sur Sport+ et l’espoir de revoir une finale pour les Bleues. médias Photos:D.R. LigaACB HervéBellenger/IS Photos:D.R. 3,97, Sarra Camara 5,07 ; Paul Lacombe 6,01 ; Antoine Diot 9,11. Eurocamp de Trévise, Italie 3. Deux photos balancées par Nicolas Batum et Edwin Jackson, décidément très impressionnés par la démesure de Samuel Deguara, originaire de Malte, dont les mensurations sont impressionnantes il est vrai. Le pivot, né en 91, est annoncé à 2,24 m, 136 kg, et surtout… 62 de pointure !! La chaussure d’Edwin, qui pointe en 48 quand même, à l’air ridicule ! Marquez Haynes heureux comme un Texan. L’ex- Chalonnais, vainqueur de la Coupe de France cette saison avec l’Élan, était dans la peau d’un supporter chalonnais à Bercy. Sauf que lui, c’était sous les couleurs des Mavericks et il était en backstage à Miami. La preuve, cette photo prise à la volée de Mark Cuban et postée immédiatement sur son compte Twitter. Sondage 05 « Tout d’abord, je n’ai jamais dit ça, vous savez, les journaux, ils ont besoin d’histoires, de parler de quelque chose. » Et bien si Tony. Si. Contrairement à ce que tu as déclaré avec le sourire à Spurs Nation mercredi dernier, « ça », tu l’as dit. Besoin de te rafraîchir la mémoire ? C’était le mercredi 18 mai, à Paris. Florent de Lamberterie était là avec son dictaphone. La bande est à la disposition de qui la veut. Et aussi sur basketnews.net. Voici le verbatim brut de ta déclaration. « J’avais dit en début de saison que c’était peut-être un peu notre dernière chance, que la fenêtre elle se refermait, et que Duncan et Ginobili, ils commencent à être un peu vieux donc ça va être dur d’abord de renouveler… (Nouvelle question) Ça va être dur, ça va être dur, je pense qu’on aura toujours une équipe performante, mais je ne pense pas qu’on peut dire qu’on jouera le titre. Il faut être réaliste. Nos adversaires, ils sont jeunes, ils sont bons, même si ça va être une équipe qui va être forte, dans les années à venir – Oklahoma aussi – et donc je pense qu’on aura toujours une équipe performante mais je pense pas qu’on pourra dire qu’on jouera le titre. » Évidemment, quand c’est revenu aux oreilles des Spurs, une franchise où l’excel- lence est le moteur, le GM R.C. Buford et coach Gregg Popovich n’ont pas aimé du tout. Normal. Mais la question n’est pas là. Ce sont vos histoires internes. Non, ce qui est détestable, c’est ton attitude. « Je ne sais pas ce qu’ils (les journalistes français) ont essayé de dire, mais Pop (Popovich), Manu (Ginobili) et Timmy (Duncan) me connaissent », as-tu enchaîné avec nos confrères de Spurs Nation. « Je n’ai pas à me justifier devant vous ou justifier ma loyauté aux Spurs. J’adore les Spurs et je pense que nous avons de grandes chances de gagner un titre dans les deux ans qui viennent. Tant que Timmy, Manu et moi sommes dans l’équipe, nous avons une chance de gagner. » Si c’est vraiment ce que tu as dit à notre confrère, alors, tu as menti au moins une fois Tony. Et c’est trop facile de tenter de s’en sortir en je- tant le doute et le discrédit sur le dos de notre corporation. Trop facile de jouer sur la méfiance qui existe déjà à l’égard des médias. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que tu agis ainsi. Ici, rien n’a été déformé, sorti de son contexte ni mis en scène ou exagéré, comme c’est parfois le cas, il faut le reconnaître. On t’a posé des questions, tu as répondu, cela a été retranscrit. Point barre. Tu as commis une faute grave au point de vue des standards américains de communication. Là-bas, on positive, on dit qu’on va gagner, surtout quand on est payé des dizaines de millions de dollars. Tu as choisi de dire autre chose et, sur le fond, tu as probablement raison. Assume ! Quand on possède ton statut, c’est minable de tenter de faire porter le chapeau à des journalistes peu puissants (le basket est ce qu’il est en France) et qui, de toutes façons, t’ouvriront toujours leurs colonnes puisque tu es incontournable. Mais, vois- tu, le problème quand un mensonge éclate au grand jour, même s’il peut paraître sans grande importance, c’est qu’après, la confiance est brisée. Et on se met à douter de tout. l Humeur Parker menteurPar Thomas BERJOAN ZONE-MIXTE 76% 10% 9% 2% 2% 1% Qui va gagner l’EuroBasket féminin ? France Russie Espagne Biélorussie République tchèque Autres Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 701 réponses, décompte arrêté mardi. KevinC.Cox/GettyImages Photos:D.R. BULLETIN À RETOURNER À : NORAC PRESSE – SERVICE ABONNEMENTS – B.P. 25244 - 72005 LE MANS CEDEX 1 Je choisis mon abonnement et mon mode de paiement Abonnez-vous à BasketNews ☛ Plus d’offres d’abonnements sur www.basketnews.net Mes coordonnées : Nom : Prénom : Adresse : Ville Code postal E-Mail : Tél. : Né(e) le : BN556 Pour 9,90 € par mois 1 an - 52 N°, soit 12 numéros gratuits LE LIVRE D’OR 2010 Edition prestige « Beau Livre » 120 pages, 180 photos Réalisé pour la première fois par la rédaction de BasketNews ! N° Expire fin Clé* Clé : les 3 derniers chiffres figurant au dos de votre carte bancaire. Paiement par carte bancaire ++ ©Jean-FrançoisMollière-FFBB Jacques Monclar... Rétro : Robert Smith... Chalon et la Coupe de France... Edwige Lawson... Dario Saric #32 JUIN 2011 www.basketnews.net 3:HIKNME=\UZUU^:?a@k@d@m@a; M 03247 - 32 - F: 5,00 E MAXI BASKET N°32 - JUIN 2011 DOM : 5,60 € - BEL : 5,40 € - Port.cont : 5,20 € JoakimNoahetl’équipedeFrance ILARRIVE! Ducôtédechez KévinSéraphin EuroFéminin Untitreenjeu Spécial Jeunes EvanFournier, Joffrey Lauvergne, VincentPourchot, ASVEL,ladraft… Reportage BorisDiaw àBordeaux Je m’abonne à BasketNews et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 9,90 $ par mois. Je remplis l’autorisation ci-contre et je joins un R.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010* et une BD Basket Dunk. Je m’abonne à BasketNews + Maxi-Basket et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 10,90 $ par mois. Jeremplisl’autorisationci-contreetjejoinsunR.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010 et une BD Basket Dunk. Je m’abonne à BasketNews + Maxi-Basket et je règle mon abonnement en une seule fois 120 $ (- jusqu’à 46% de réduction) par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique. Je m’abonne à BasketNews + BAM et je choisis le paiement par prélèvement automatique. Soit 10,90 $ par mois. Jeremplisl’autorisationci-contreetjejoinsunR.I.B. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010 et une BD Basket Dunk. Je m’abonne à BasketNews + BAM et je règle mon abonnement en une seule fois 120 $ (- jusqu’à 46% de réduction) par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique. Je m’abonne à BasketNews et je régle mon abonnement en une seule fois 99 $ par chèque bancaire ou postal ou par Carte Bancaire. Je reçois en cadeau Le Livre d’Or du Basket 2010*. La BD est réservé à l’abonnement par prélèvement automatique. Autorisation de prélèvement J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier le montant des avis de prélèvements mensuels établis à mon nom, qui seront présentés par Norac Presse. Je vous demande de faire apparaître mes prélèvements sur mes extraits de compte habituels. Je m’adresserai directement à Norac Presse pour tout ce qui concerne le fonctionnement de mon abonnement. Organisme créancier : Norac Presse - 3, rue de l’Atlas - 75019 Paris N° national d’émetteur : 580138 Date et signature obligatoire : Titulaire du compte NOM : PRÉNOM : ADRESSE : VILLE : CODE POSTAL : Valeur : 29 € Recevez Maxi-Basket ou BAM pour1 € deplus* Ou Votre cadeau Le prélèvement automatique est réservé à la France métropolitaine (engagement minimum de 12 mois sur cette offre). Au-delà de 12 mois, mon abonnement sera reconduit tacitement sauf demande contraire adressée par courrier à : Norac Presse – Service Abonnements – BP 25244 – 72005 LE MANS CEDEX 1. Tarifs étranger et DOM TOM (par carte bancaire uniquement) : BasketNews 123 $. BasketNews + Maxi-Basket (ou + BAM) 150 $. Cadeau étranger : adresse française uniquement. Renseignements abonnés : 02-43-39-16-20 ou abonnement@tomar-presse.com + 1 BD basket dunk Engagementd’unanminimumpourcetteoffre 07édito O n ne va pas vous mentir : celles-là, on ne les avait pas vu venir ! Comme une paire de gifles (mais sans douleur), en aller- retour, venues d’un angle mort. Back-to-back, en deux jours, pif et paf, Nancy et Dallas ; les deux conjoints pour ajouter à l’improbable, façon grosse cote en « pari combiné » sur Internet. Samedi, si, on les voyait venir, bien sûr, mais là c’était facile. En début de saison, en revanche, jamais de la vue… pardon, jamais de la vie. Pour annoncer les Couguars champions de France ou les Mavericks champions NBA – a fortiori les deux ensemble – il fallait être supporteur. Ou un peu medium – chapeau à vous, s’il y en a dans la salle. Bref, ce week-end a sonné comme un vieux rappel de la vacuité des analyses et pronostics, aussi peu savants les uns que les autres. Enfin… Savants souvent, quand même, faut pas pousser (n’allez pas croire que, nous autres, on écrit n’importe quoi), car les favoris sont les favoris et gagnent souvent ; mais pas toujours, c’est un peu là qu’on voulait en venir. On ajoutera qu’on est presque tenté de loger le Panathinaikos, vainqueur de l’Euroleague, dans le lot, pour former une troïka des improbables, tant Olympiakos et Barcelone – a minima – paraissaient mieux équipés et, eux, n’avaient pas perdu leurs forces vives à l’intersaison, mais enfin ça ne se fait pas de douter de Zeljko Obradovic. Bref, Nancy et Dallas, on n’y croyait pas fort. C’est que ces deux-là, ils étaient un peu passés de mode. Nancy avait bercyïsé tous les ans entre 2005 et 2008, d’accord, mais bon, ça paraissait bien loin ; surtout avec des Cholet, des ASVEL, des Gravelines et tutti quanti, armés jusqu’aux dents. Seule la formule des playoffs, à la rigueur, devait inciter à un peu de prudence. Quant à Dallas… C’est le bouquet ! Les Mavs étaient une équipe en vue, bien en vue, mais c’était en 2006 (finale) et 2007 (meilleur bilan de la saison, Nowitzki MVP). Depuis, ils avaient accumulé les éliminations contre tout ce que la conférence Ouest compte de forces vives. Pour tout dire, ça finissait par sentir la « lose ». À côté des Lakers, des Celtics, des Bulls, du Heat, du Magic et toute la compagnie, Dallas ça faisait un peu suranné. Même pas suranné, d’ailleurs. Ça faisait daté. Par la corniche C’était oublier que, comme le disait Jean Cocteau (s’il ne l’a pas piqué à quelqu’un d’autre), « la mode, c’est ce qui se démode ». Sous-entendu : la mode, on s’en fout. Dirk, lui, par exemple, il s’en bat l’œil de la mode, il laisse ça aux Dwyane James et autres LeBron Bosh. Parce que Nowitzki, comme Nancy – et s’il y a un morale à tirer, à la limite elle est peut-être là –, ils ont continué à y croire et puis c’est tout. Il a mis le temps, le Dirk. Cinq ans. Il a pris le chemin par la corniche, pas par la rocade. C’est plus long mais ça vaut le détour. ESPN a bien résumé la chose, sur son site Internet, par un joli titre : « Good Things Come ». Traduction : « les bonnes choses arrivent ». Sous-entendu : les bonnes choses finissent par arriver. Pour qui sait attendre, donc. Il n’est jamais trop tard. Ni pour un grand Allemand, parti cacher ses larmes dans le vestiaire, alors que les dernières secondes finissaient à peine de s’égrener ; ni pour Nancy, vexé de s’être fait limite arnaquer sur l’histoire du ranking Euroleague, vexé d’avoir été peu considéré dans les pronostics d’avant-saison (si, si, un peu quand même, hein Jean-Luc ?) ; ni, d’ailleurs (et on finirait presque par l’oublier), pour Ian Mahinmi, deuxième Français champion NBA après Tony Parker, promis au banc avec son statut de troisième pivot, mais finalement décisif en finale, bravo à lui ! n Lamode,c’estcequisedémode ONDIRAITBIENQU’IL N’ESTJAMAISTROPTARDPar Fabien FRICONNET Jean-FrançoisMollière JesseD.Garrabrant/NBAEviaGettyImages 08 événement FinaleFinale C ette fois-ci, il n’a pas pleuré. Enfin, pas devant les journalistes. Enfin, pas trop, quoi. En 2008, quand son SLUC avait épongé les larmes qui coulaient encore des trois finales perdues consécutivement à Bercy, la digue avait cédé et Jean-Luc Monschau avait craqué. L’armure s’était fendillée. Il avait pensé à son papa, décédé peu avant. Son petit frère Christian se tenait alors dans l’embrasure de la porte qui donne sur la salle de conférence de presse, et lui aussi avait la gorge nouée et les yeux rouges. Mais cette fois, non. Jean-Luc Monschau est arrivé tel qu’en lui-même, mi-stoïque mi-taquin, rigolard et sérieux alternativement. Champion, cela n’était plus une première pour le doyen des coaches, 60 berges. L’adrénaline, sans doute, pulsait-elle encore un peu, qui aide les nerfs à maintenir le tout en place. En 2008, le SLUC avait pu longuement célébrer au fil du dernier quart d’heure, tant la Chorale de Roanne n’avait pas existé. Samedi, à Bercy, ce fut différent. Il fallut serrer les dents, et le reste, jusqu’à ce que le ballon de l’égalisation, celui qui partit des mains de Sammy Mejia, dans une position difficile, s’échouât loin de la cible, tandis qu’au loin le buzzer était rendu quasi inaudible par l’exultant brouhaha des Cougars dans les tribunes. Il fallut s’accrocher au bastin- gage, et parfois aux cordes, car il n’y eut pas de KO cette fois-ci, quand bien même Nancy aurait emporté la décision aux points s’il s’était agi d’un sport de combat. Ne fut-ce pas le favori, le champion en titre, qui prit les devants ? Par William Gradit, le fantomatique Antywane Robinson (pour le premier de ses deux paniers du match, son deuxième en vingt-trois tenta- tives depuis les demi-finales) puis Romain Duport (un dunk), alors qu’Akin Akingbala s’enferrait dans la nasse choletaise. Six à zéro, donc, en trois minutes. Ce fut la dernière fois que Cholet eut un tant soit peu la main sur le match. Nancy est une équipe de ressources, sinon comment aurait-elle déjoué tous les pronostics (y compris les nôtres, on ne s’en cache pas) ? Victor Samnick trouva l’angle à trois-points, un garrot. Victor, si précieux ! Économisé (22 minutes) et décisif (15 points à 5/6 et 4 rebonds), MVP alternatif si la palme n’avait été décernée à Linehan. Puis, à sa suite, il y eut Deane, l’insaisissable, Darden, sans bruit, et encore Darden. Et encore Deane, sur un 10-0 du SLUC, pour passer à 13-8 à la cinquième minute. Cinq minutes seulement mais déjà beaucoup à voir et à ressentir. Ne joue pas avec l’adresse indiquée Quoi ? La défense du SLUC. Bien, la défense du SLUC ! C’est l’arme de Cholet, on l’a constaté à lon- gueur d’année. La dureté, les espaces comprimés, tout cela, c’est du Cholet. C’est du Nancy aussi, pour ceux qui n’auraient pas remarqué. Demandez à Sammy Mejia, pris à deux très haut sur les pick’n’rolls, à l’image de ce que fait Dallas avec LeBron James (le basket c’est le basket). Demandez à Mejia, donc, 4/15 aux tirs, forcé de forcer, coupé des autres. Quoi d’autre ? L’adresse. Celle de loin, celle qui pèse. Tremmell Darden s’envole vers le panier et avec lui le SLUC vers un deuxième titre. Ici c’est Bercy et c’est Nancy, premier club couronné deux fois en ces lieux (76-74 samedi), après 2008 – déjà avec Jean-Luc Monschau au coaching –, un club remarquable de stabilité dans la performance, comme son entraîneur. C’est Bercy et c’est John Linehan, déjà champion l’an dernier avec Cholet. C’est Bercy et c’était excitant jusqu’à la dernière seconde. Par Fabien FRICONNET Ilfallutserrerles dents,etlereste LESLUC,DEUXIÈMETITRE ICI,C’ESTNANCY ! Jean-FrançoisMollière 09événement Premier quart-temps : 0/3 pour Cholet, 2/3 pour Nancy. L’anecdotique de dix minutes s’en allait devenir la vérité de quarante (lisez donc Jean- Luc Monschau, par ailleurs), puisque ça fera 0/7 contre 6/9 à la pause, puis 3/17 contre 9/16 à la clôture des comptes. Quoi d’autre ? La maîtrise. De son jeu et de celui de l’autre. C’est Nancy qui dicta le match, c’est Cholet qui le subit. Ça a à voir avec la maîtrise émotionnelle, celle du physique aussi (lisez donc Erman Kunter qui se plaint de ses onze jours d’attente, par ailleurs), mais également celle des fautes. Un moment, on crut que cela serait l’histoire du jour, quand les petites lumières vertes s’allumaient sur le tableau d’affichage en face de Gradit (2 après cinq minutes), Mejia (2 après sept minutes), Samnick (2 après huit minutes), et ainsi de suite. Mais non. JLM et Erman Kunter gérèrent leur banc et ça ne se vit pas trop que ça clignotait. Coaching gagnant pour Monschau, car payant, coaching perdant pour Kunter, parce que pas payant ; c’est la loi du genre, on peut toujours refaire le monde et trouver que Fabien Causeur, formidable (16 points à 6/9), n’a pas assez joué (17 minutes) et DeMarcus Nelson trop (15 points mais à 3/12 en 27 minutes), mais si Mejia avait trouvé le cercle à la sonnerie, on n’en parlerait même pas. Un moment, aussi, on crut à une sorte de miracle. Mamoutou Diarra. Pas une seconde de temps de jeu en playoffs, onze rien qu’à la mi-temps samedi. Et des bonnes minutes, avec ça ! Six points (plus une cla- quette accordée en cadeau à Mejia), quatre rebonds et une passe. De quoi suturer légèrement – Nancy était monté à 24-18. Mais non. Mam ne rejouera pas – classons donc ça dans la catégorie « coaching perdant », s’il le faut. Sinon, quoi d’autre ? L’échec, dans les grandes largeurs, de Vule Avdalovic. Cinq points à 1/8, une passe, trois balles perdues, -2 d’évaluation. Sauf que là, ce fut surtout la victoire du Virus Linehan. Avec ce mal de tête, Cholet tourna en rond, se retrouvant neuf points derrière à la 11e minute (20-29). Ce fut sur un trois-points de Kenny Grant ; et il fallait qu’il fût bon, Grant, pour que les rotations de Nancy fonctionnas- sent. Il le fut, douze points en dix-huit minutes. Sinon, quoi d’autre ? La tête. Il ne fallait pas craquer. Cholet ne craqua pas. Pas plus à -9, donc, qu’à -6 (36-42, 19e ) ou encore à -9 (48-57, 26e ), ou encore enfin à -5 à cent secondes de la fin (69-74). Mais Nancy non plus, toujours en contrôle. Les erreurs de Cholet, celles qui coûtent quand vous être contraint au come-back permanent, se virent plus que les au- tres. Et pourtant, Nancy les a eues, les périodes où ça ne va pas fort. C’est qu’ils ne sont pas commodes les attaquants de Cholet. C’est qu’elle n’est pas habile à circonvenir la défense de zone de Cholet. Et à la fin, sur un tir Oui mais voilà, Nancy était entraîné. Et l’analyse de JLM, convaincante, répand, à sa manière, du sel sur les plaies de Kunter : « On a acquis une confiance dans l’attaque de zone grâce à notre confrontation contre Hyères-Toulon, notamment en jouant une belle face à une équipe qui pratique la zone, or on sait très bien que Cholet y a recours régulièrement. Contre Villeurbanne, on a eu face à nous beaucoup de joueurs qui jouaient le un-contre-un, qui drivaient, c’était donc précieux de jouer un match de plus contre une équipe comme ça car c’est aussi le jeu de Cholet. » Et voilà. L’explication – les explications – pour le succès de Nancy. Non ? Eh bien, non, pas tant que cela. Car, au bout du bout, cette histoire-là, elle se joua quand même bien à l’ancienne, à l’arme blanche, sur le fil de la lame. C’est pourquoi ce fut plus beau que les trois dernières années. Au moins les trois dernières années. La dernière minute, donc, entamée sur un +3 pour le SLUC (74-71), poursuivie par un tir contré de Stephen Brun (par Randal Falker), un trois-points raté par Robinson, un rebond offensif de Falker, un trois- points marqué avec la planche (coquine) de Fabien Causeur (coquin) à 27 secondes du gong, un panier en déséquilibre de John Linehan (le roi des coquins) à trois secondes et trois dixièmes de la fin, puis donc un tir loupé de Sammy Mejia à six mètres. Il n’a pas pleuré, Jean-Luc Monschau, disions-nous, pas plus qu’il n’a exulté au coup de gong. L’avez-vous vu, les mains sur les hanches, comme incrédule, alors qu’autour de lui, chacun surgissait et partait à la poursuite de John Linehan, lancé dans un sprint vers le paradis ? n La joie de John Linehan, Jean-Luc Monschau et Tremmell Darden. LESLUC,C’ESTDÉSORMAIS… • Deux titres de champion de France : 2008 et 2011 • Trois finales de Pro A : 2005, 2006 et 2007 • Une Coupe Korac : 2002 • Une Semaine des As : 2005 • Deux finales de Coupe de France : 1997 et 2009 LEBASKETPAR LESCHIFFRES TOUTEN UNSPEECH Jean-LucMonschau,c’estconnu,conçoitle basket en grande partie comme un sport de chiffres. Difficile de lui donner tort, son palmarès parle pour lui. Son analyse du succès nancéien est assez savoureuse. • « Si vous m’aviez dit que l’on peut gagner une rencontre en concédant 19 rebonds offensifs contre 3 seulement pour nous, j’aurais dit… oui, à condition qu’on soit dans la tradition de notre saison, à savoir l’équipe qui fait perdre le plus de ballons à l’adver- saire. Alors vérifions ce point… Pas terrible : on perd également plus de balles (ndlr : 14 contre 12). Alors comment on fait ? On n’a plus qu’une solution : obte- nir plus de lancers-francs. On regarde : ça ne marche encore pas car non seulement ils en obtiennent deux de plus mais ils sont également plus adroits, 25/27 c’est énorme ! Pourtant, Cholet n’est pas réputé pour être la meilleure équipe dans ce domaine. Alors on se dit que ça n’est plus possible. À moins d’être plus adroit, en particulier en allant plus souvent dans la ra- quette. Mais ça n’est pas le cas non plus (ndlr : 16/32 à l’intérieur pour Cholet, contre 12/24 pour Nancy). Alors comment fait-on pour gagner le match ? Aujourd’hui, on a gagné sur un critère essentiel : il y a un différentiel aux tirs à trois-points qui est en notre faveur (ndlr : 9/16 contre 3/17). C’est aussi ça le basket. On m’a demandé avant le match quel était le critère essentiel pour gagner, j’ai répondu de façon un peu triviale : être plus adroit, car le basket est un sport d’adresse. » Propos recueillis par Fabien FRICONNET L’échec,dansles grandeslargeurs, deVuleAvdalovic PascalAllée/HotSports 10 événement FinaleFinale HervéBellenger/IS Jean-FrançoisMollière « Jesuisfier demoi » JohnLinehan Du parfait inconnu débarqué à Paris en 2004 au roi de Bercy, qui a terminé le visage dans les mains, pour un long moment d’émotion, John Linehan a construit sa carrière comme un chef. Un petit chef. Un grand chef. Par Fabien FRICONNET de périphérique. Il lui faudra pourtant passer par l’Alsace, la Lorraine déjà en 2006-07 où, blessé au genou, il ne sera pas de la défaite en finale, l’Estonie en 2008-09 – champion avec le Kalev Tallinn – et Cholet l’an dernier. Et l’infirmerie, souvent, car son petit corps est fragile. « Ça a été un sacré voyage ! J’étais heureux de trouver un boulot à Paris. J’ai eu un bon coach, Gordy Herbert. Beaucoup de mon succès lui appartient car il a cru en moi au début, il m’a donné ma chance. J’ai beaucoup grandi comme joueur et comme être humain. Je ne suis plus aussi rapide et athlétique qu’auparavant mais ma volonté de gagner est plus forte aujourd’hui. C’est un long voyage et je suis heureux d’avoir joué si longtemps en France. J’ai beaucoup de reconnaissance pour tous mes coaches. Je suis fier de moi. » Il parle français Tenez, il parle même français ! Ainsi entame-t-il sa conférence de presse, avant de bifurquer vers sa langue natale : « Merci, merci ! C’est très difficile aujourd’hui. C’est un match très difficile. Les deux équipes ont fait un bon travail. » L’accent est bon. Le sourire est large. Coquin. Un match difficile, dit-il. Certes. Mais plus pour certains que pour d’autres. On pense bien sûr à Vule Avdalovic. « Sammy Mejia est un bon joueur mais notre cible était Vule. On sait que s’il joue son jeu, qu’il met ses trois-points, Cholet devient difficile à battre. C’était mon objectif : gêner Vule, ne rien lui laisser de facile. » Ainsi donc fut fait, Vule fut rendu inutilisable (-2 d’évaluation), tandis que le Virus, devenu depuis Cou- bertin un meneur, un vrai de vrai, et un bon shooteur avec ça, mit sur la table ses 15 points (3/5 à trois-points), 3 rebonds et 4 passes. Et puis, of course, le panier du sacre, une acrobatie à trois secondes du gong. « J’ai juste foncé au cercle. J’ai battu Vule sur le dribble vers la ligne de fond, je voulais juste aller au cercle. Je pensais à ça : Va au cercle, va au cercle ! » À 33 ans, et un an de contrat qui court au SLUC, il s’agit désormais de l’Euroleague et de ses joutes enfiévrées et épuisantes. Le peut-il ? « Oui, je suis capable. Je suis prêt. » On l’espère. C’est que, depuis sept ans, on s’est attaché. Il est de la famille, le petit bonhomme de Coubertin ! n « Ça a été un sacré voyage. » Il est arrivé il y a sept ans et on se demandait bien qui était ce petit bonhomme au visage d’adulte posé sur un corps d’adolescent gymnaste, et au sac à dos sanglé à sa parka, comme un écolier. Il arpentait, ainsi accoutré, les trottoirs du 16e arrondissement et de Boulogne, aux abords de Coubertin. Vous pensez bien que les passants n’en auraient pas fait un basketteur. Et nous ? On ne le connaissait pas, bien sûr ! Un mystère. Son CV n’apprenait rien. Cinq ans à la fac de Providence – dont une année sans jouer, la blessure déjà – agrémentés de statistiques quelconques, 11 points et 4 passes. Pas de Draft, cela va sans dire. Rien à mettre sous la dent des scouts et un (généreux) mètre soixante-quinze, alors… Des saisons en D-League et en CBA. Et un passage chez les Harlem Globe Trotters ! Bref, il est arrivé en 2004 au Paris Basket Rac- ing, club flou racheté par « les Américains », c’est-à-dire la paire Fleisher-Salwen, dirigeants agents, avec Tony Parker en lointain partenaire. L’équipe ? Composite. C.C. Harrison, Ali Bouz- iane, Bill Phillips, Mam Diarra, Victor Samnick, Luca Vébobe et les autres, dont des joueurs de passage. Et John Linehan. Tout cela confié à un coach canadien aux attaches finlandaises, Gordon Herbert. Avec Jacques Monclar en directeur des opérations basket pour faire tenir la maison debout. Et mieux que debout : 4e de la saison, 23-11 ! Alors Linehan, ça donne quoi en 2004 ? Ni bon ni mauvais, bien au contraire. Inclassable. En défense, une peste, un virus. Il n’est alors ni adroit ni maladroit. Ça dépend des jours, sans que l’on puisse dire non plus qu’il soit franche- ment irrégulier. Ni un grand organisateur, ni une plaie. Bref, Linehan, on comprend rien. Ce qu’on comprend, c’est que l’année suivante, sous-payé, il est temps qu’il quitte un PBR passé du composite au bordélique, de l’effectif recom- posé à l’effectif éphémère, et de la 4e place à la 13e . Il part en cours de saison à Strasbourg. De Coubertin à Bercy, il n’y a rien du tout. Quelques stations de métro ou un morceau JOHNLINEHANMVP littleBigman 11événement FinaleFinale NANTERRE73–DIJON60 RAPACESETMODESTES «Jesavoure cesmoments- làenprévision d’autres peut-êtreplus compliqués lasaison prochaine» Pascal Donnadieu Cette saison, Nanterre a tout raflé en Pro B mais va s’attaquer au niveau supérieur avec modestie et humilité. Par Pascal LEGENDRE L e coffre est plein. Une 1ère place de la saison régulière, un trophée de MVP étranger pour Nate Carter, un autre pour le coach Pascal Donnadieu, un titre de champion de France, un oscar de meilleur joueur de la finale toujours pour Carter, et la considération, la sympathie, de tous pour ce club qui, en quinze ans, a navigué avec des ressources minimales de la Départementale à la Pro A. « C’est une saison bénie. Je veux apporter du crédit à mes équipiers qui sont des gens incroyables sans qui rien n’aurait été possible. L’année dernière, nous avions échoué et ça nous a donné encore plus de motivation », se délectait l’Américain. « Battre Dijon, c’est l’aboutissement d’une saison quasi parfaite. Je savoure ces moments-là en prévision d’autres peut-être plus compliqués la saison prochaine », reprenait le coach. Assurés de rentrer dans le Jardin d’Eden du basket français dès le 30 avril, les banlieusards parisiens ont dû se maintenir sous pression en playoffs, cravacher face au Portel et Fos-sur- Mer, et se concentrer pour une finale à Bercy qui manque forcément de sel lorsque les deux équipes sont assurées de monter en Pro A. D’ailleurs, le Dijonnais David Mélody évoquait le relâchement de sa jeune équipe une fois le contrat rempli. Constat repris par le coach Jean-Louis Borg : « On a l’impression d’avoir subi le même contrecoup que celui subi par Nanterre quand ils ont appris qu’ils étaient en Pro A. » En fait, la JDA a été lâchée d’entrée, Nanterre se régalant dans les interceptions (9 à la mi- temps). Le monde à l’envers. « On a parlé toute la semaine de la grosse défense de Dijon et de l’attaque de Nanterre. Alors, entre nous, on s’est mis un petit challenge. On a essayé modeste- ment de hausser notre niveau en défense. On les a mis à 60 points sans trop perdre de notre timing offensif. » La puissance intérieure des Vert et Blanc fut dévastatrice avec forcément Nate Carter (22 pts), mais aussi le surpuissant Johan Passave-Ducteil (7 rbds et 3 ints), finaliste malheureux avec Limoges en 2009 et 2010, et l’athlétique Will Daniels (15 pts, 9 rbds et 6 pds). La JSF Nanterre a ressemblé à un rouleau compresseur. Le coach a loué aussi le passage de Jérémy Nzeuilie (20 ans), un produit maison, bien dans la tradition du club. Lucidité Sa guirlande de succès, la JSF la doit à son esprit, au talent malin de son coach, et aussi à la continuité d’un groupe dans un monde où le changement est devenu souvent une patholo- gie. Nanterre a été d’attaque d’entrée. « Vous gagnez des matches, vous engrangez vite de la confiance et, comme ça, on a conservé une petite longueur d’avance sur la ligne d’arrivée. » Inspiré par Poitiers, Nanterre va appliquer la méthode au palier supérieur. Six joueurs majeurs (Akono, Corosine, Judith, Passave-Ducteil, Pons, Riley) seront toujours sous la même bannière et le club fait le forcing pour conserver Carter. Pas une mince affaire car sa valeur financière est forcément en hausse et ces chez gens-là, on n’a point trop de sous. « Le défi pour nous, c’est d’essayer de se maintenir l’année prochaine », explique le président Jean Donnadieu. « On se base un peu sur la manière d’opérer de Poitiers. Leur président me disait que, pour pouvoir avoir un maintien pérenne, il faut être aux alentours de 3M€. Nous en sommes à 2,4 avec la section amateur, qui représente 250-300.000€. Faites le calcul. Ce n’est pas possible. Le minimum c’est 2,75/2,8, tout en fixant la barre à 3. On met tout en œuvre pour attirer des partenaires, du public. En région parisienne, c’est moins facile qu’en province. C’est le défi. On est lucides, tellement lucides que l’on a un petit peu peur. Mais la peur parfois, ça peut vous amener à progresser. » Tremplin d’Adrien Moerman, Edwin Jackson et Evan Fournier qu’il a révélés ou relancés, le fils Donnadieu guette sur le marché une autre opportunité, en se disant un peu effrayé par certains tarifs, mais que « à l’image de ce que l’on a fait ce soir, on ne sera pas frileux pour mettre de jeunes joueurs sur le terrain. » Ce club familial et artisanal s’excuse presque d’avoir écarté les favoris présumés à la montée, de se contenter d’une salle qui, comme les Cotonniers à Rouen, sera interdite d’antenne, et qui ne peut accueillir au grand max que deux milliers de fans bien tassés. « Je sais que le basket doit grandir en France, qu’il a besoin de notoriété, de grandes salles, et je pense que ça aurait été mieux d’avoir Boulazac ou Rouen en Pro A », avance Pascal Donnadieu avant d’ajouter, « mais comme on a gagné notre place sur le terrain avec nos moyens, on essaiera de la défendre chère- ment. » n PascalAllée/HotSports 12 événement FinaleFinale LECHAMPIONAUTAPIS TOUTÇAPOUR « Au final on retiendra quoi de cette saison ? Rien, parce qu’on n’a rien gagné. » La mine déconfite par l’issue du match, Luca Vébobe synthétise à sa manière la saison choletaise. Une jolie campagne européenne, une première place à l’issue de la saison régulière acquise pour la deuxième année consécutive – une rareté en Pro A – et un sans faute en playoffs avec quatre victoires en quatre matches. Un parcours exemplaire, pour rien, ou presque. C’est tout le paradoxe de cette Pro A où dix mois de travail peuvent être balayés en quarante petites minutes, au grand dam d’Erman Kunter. « Il n’y a aucun playoffs comme ça en Europe. C’est une Coupe de France ! », fustigeait l’entraîneur vaincu, avant de pointer du doigt les onze jours d’attente de ses troupes depuis la demi- finale gagnée contre Gravelines. « Ça n’est pas une excuse, mais onze jours d’attente pour un match ! On commence à travailler depuis le 16 août, on termine les demi-fina- les et puis on attend onze jours pour jouer un match. Ça, en tant qu’entraîneur, il n’y a aucune solution. On a cherché des matches amicaux, y compris à l’étranger, mais on n’a pas pu trouver. Au moins sur une série, il y a une compensation. Alors qu’avec ce format, c’est impossible de garder les joueurs en rythme. On s’est renseigné à droite à gauche, aux États-Unis et tout ça. Onze jours d’attente pour jouer un match, ça n’existe pas ! Il y a des choses que l’on fait beaucoup mieux, normalement, individuellement et collectivement. Ça n’a pas marché, ça peut arriver. Et c’est parce que ça peut arriver que vous ne pouvez pas jouer tout le championnat sur un match ! » « La consigne, donner la balle au joueur ouvert » Faut-il y voir un lien avec la maladresse de ses ouailles (31,9% aux shoots, dont 3/17 à 3-pts) ? Impossible à trancher. L’histoire foi- sonne d’exemples et de contre-exemples en la matière et le débat revient sur le devant de la scène chaque année à la même époque. Ce qui est sûr en revanche, c’est que Cholet n’a pas récité sa partition comme à l’accoutumée. Le rouleau compresseur choletais, réputé pour dérouler son jeu et ses certitudes match après match, s’est effacé par moment pour laisser place à toute une série de tirs forcés et d’actions prématurées. Il en va de même pour certains choix de coaching, pas forcément toujours idoines se dit-on après coup. Mamoutou Diarra effectue une excellente rentrée (6 pts et 4 rbds en 11’) ? Il ne mettra plus un pied sur le terrain en seconde mi-temps. Fabien Causeur, excellent sur le troisième quart- temps ? Il est remplacé une bonne partie du dernier acte par DeMarcus Nelson, bien maladroit ce soir-là (3/12). Le même Causeur se trouve d’ailleurs à la Soutenu par 6.000 fans qui rêvaient du doublé, le champion sortant termine par une défaite, à un shoot près. Dépossédé de son titre et privé de place garantie en Euroleague, Cholet, malgré une superbe saison, est reparti de Bercy les mains vides. Par Florent de LAMBERTERIE Jean-FrançoisMollière JOIEET DÉTRESSE StephenBrun(Nancy) « RIENÀBRANLERDEMESSTATS » • « J’ai été mauvais, je n’ai pas mis un panier. Mais franchement, j’aurais pu finir à -25 d’éval du moment qu’on est champion. S’il y a bien un match où j’en ai rien à branler de mes stats c’est celui-là. » TremmellDarden(Nancy) « JECROISAUXMIRACLES » • « C’est mon premier titre en France mais c’est mon troisième titre de champion en quatre ans. Je veux surtout remercier Jésus pour tout cela. En début de saison, les gens pensaient que nos chances de gagner un titre tenaient du miracle et bien moi je crois aux miracles. Je veux remercier mes coaches pour m’avoir donné la possibilité de montrer ce dont j’étais capable. Le staff a cru en moi, en mon talent, il m’a donné la chance de jouer et quand tu es joueur c’est tout ce que tu veux. Après, c’est à toi de prouver qu’ils ont fait le bon choix. Je veux rajouter que ce titre est aussi celui de Ralph Mims. Il était là avec nous au début, il a fait partie de cette équipe comme les autres et a travaillé dur pour cela comme les autres. » FabienCauseur(Cholet) « ÀDEUXDOIGTSDUTITRE » • « C’est toujours difficile de perdre sur un match parce qu’on s’entraîne depuis le 16 août pour ce match-là. Il faut vraiment être bon le jour J et ce n’est jamais facile. Bon, on fait quand même une très belle saison, on passe à deux doigts du Top 16 d’Euroleague et à deux doigts du titre. On ne ramène pas de titre à Cholet alors qu’on avait l’équipe pour mais on a vraiment bien travaillé ensemble. » VuleAvdalovic(Cholet) « NANCYÉTAITMEILLEURQUENOUS » • « Nancy était meilleur que nous aujourd’hui. Ils méritent leur victoire. Nous n’avons pas joué à notre niveau. Ils ont shooté mieux que nous, défendu mieux que nous. Ils ont été meilleurs que nous et méritent d’avoir gagné. Que dire d’autre ? » MamoutouDiarra(Cholet) « LAPIRESAISONDEMACARRIÈRE» • « S’il y a un match ne pas rater, c’est celui-là, cette finale ne reflète pas tout ce qu’on a fait cette année. Personnellement, je préfère ne pas jouer une finale si c’est pour la perdre. À ma grande surprise, j’ai joué, alors que dans ma tête je m’étais préparé à ne pas rentrer comme c’est le cas depuis quelques temps. Les gens ne sont pas cons, ils savent que cette année il y a eu quelque chose… Je veux travailler cet été et rebondir fort pour effacer cette saison qui fut la pire de ma carrière. Et ça ne sera pas à Cholet, c’est certain. » Propos recueillis par L.S. et F.d.L.
BASKET NEWS n°556 - Page 10
BASKET NEWS n°556 - Page 9
viapresse