01 INFORMATIQUE n°2081 - Page 2 - 3 01informatiqueI21/04/2011I01net-entreprises.fr larédactiona... les mots clés de la semaine 3 lestroisjoursdedébatsquisesonttenusàCourchevellors de l’IT for Business Forum. Organisé par le Groupe01 (éditeurde01)etBFMBusiness, cepremier sommet avaitpourobjectifd’éclairer lesdécideurssurl’urgencededéployerunestratégienumériquepourleursentre- prises.L’événementaréuni250dirigeantsdesociétés,économistes,fondateursde startupetreprésentantsdel’écosystèmeIT.Lesmeilleursmomentsdece«Davos destechnologiesetdubusiness»sontdisponiblessur01net-entreprises.fr. savouré en assistant à la démonstration d’un « hacker professionnel»,dûmentmandatéparlagendarmerie. ApartirdesonPC,ilaréussiàpiraterenquelquesclics lessmartphonesdecertainespersonnesdel’assemblée, etaccéderainsiàleurordinateursportable. pour la survie de certaines entreprises. Cellesquinetiennentpassuffisamment comptedelavaleurdeleursystèmed’in- formation. Selon Gilles Rigal, d’Apax Partners,plusaucuneopérationdefusion nesefaitsansl’évaluationdecesystème. crainttressailli sur le concept de Kiala, créée par Denis Payre (cofondateurdeBusinessObjects).L’entrepreneur justifielaperformancedesasociété,dontlechiffred’affairesestpasséen quelques années de 2 à 41M€, par l’usage d’une plate-forme infor- matique qui autorise la distribution des colis commandés par internetviaunréseaudecommerçantsdeproximité. les nombreuses initiatives des entreprises mêlant réseauxsociauxetprojetscollaboratifs.Cechoixest considérécommecréateurd’opportunitésdebusiness:GrégoireLas- salle(Allociné)acrééunclubde300fansdépositairesdelamarqueet ViadeoamisenœuvreunTwitterprivéinterfacéàdesécransTVafin deteniraucourantl’ensembledel’entreprisesurlesprojetsaboutis. Cloudcomputing: p. 9, 12, 16 E-santé: p. 14, 26, 34 CRM: p. 21, 25 E-commerce: p. 19, 27 GreenIT: p. 18, 32 Logistique: p. 19, 20 Chine: p. 29 Datacenter: p. 32 E-facture: p. 17 E-learning: p. 12 Opensource: p. 10 RFID: p. 9 SSII: p. 18 Stress: p. 43 Cloud computing E-commerce open source stress Green it E-santédatacenter chine crM E-learning E-facture logistique photosYannGauthier s p é c i a l salué lorgné rfid ssii 4 01informatiqueI21/04/2011I01net-entreprises.fr 4 sommaire01 Abonnez-vous en ligne sur www.kiosque01.com Le remède numérique N os systèmes de santé s’effon- dreront si nous ne faisons pas de changements radicaux », alerte Neelie Kroes, vice- présidente de la Commission européenne en charge de la stratégie numérique. Un appel relayé par l’Or- ganisation de coopération et de déve- loppement économique (OCDE), pour qui l’état actuel des systèmes de santé européens va entraîner des dépenses supérieures à la croissance écono- mique. La France consacre déjà 11 % de son PIB à ce secteur. Selon tous les experts, ces systèmes ne sont plus viables face aux changements socié- taux, démographiques et économiques de nos pays. Les maladies chroniques devraient plus que doubler, tandis que la population continue de vieillir ; 30 % des Européens auront 65 ans ou plus en 2025. Dans le même temps, soumis aux pressions budgétaires, les adminis- trations hospitalières réduisent leurs coûts et les campagnes se vident de leurs médecins. Nous risquons une pénurie de spécialistes et de personnel soignant. Mais avec le développement de la santé numérique, la télémédecine, les soins à distance, la dématérialisa- tion des échanges et la mutualisation des moyens, les coûts annuels par pa- tient pourraient être réduits de 36,7 % en utilisant des solutions d’e-santé, selon une étude allemande. Les tech- nologies de l’information aideront les professionnels de santé dans la pratique de leur art ; les RH hospitalières, la direction financière ou la logistique profiteront aussi de cette manne. En France, à écouter les initiatives locales, l’élan semble donné. Certains, voyant encore plus loin, souhaitent un plan de déploiement d’un réseau numérique santé de même ampleur que celui de la télévision numérique terrestre. M tendances 9. états généraux Ce que prépare le comité stratégique du secteur IT 10. logiciels Open source : les grandes entreprises trop frileuses ? 12. formation Les nouvelles façons de se former ne détrônent pas les anciennes 14. meilleures pratiques Les systèmes d’information hospitaliers en quête d’homogénéité 16. décryptage Le cloud privé expliqué à votre directeur général 17. dématérialisation E-factures : premiers pas vers l’harmonisation européenne 18. green tech SSII : la chasse au CO2 est ouverte 19. logistique Le guidage à la voix améliore l’efficacité et la rentabilité des entrepôts e-commerce Levée de boucliers chez les vendeurs en ligne 20. start up Mieux maîtriser ses coûts de transport et sa qualité de service 43. management Cinq pistes pour prévenir le stress et le harcèlement moral 44. ressources humaines Ces cadres, bonnets d’âne en orthographe 46. business style 48. agenda 50. flash-back Il y a dix ans, la rentabilité des projets CRM posait question 54. prochainement dans 01 éditorial Ce numéro comporte un courrier de réabonnement sur une diffusion partielle d’abonnés. expériences 21. marketing direct La Caisse d’épargne accentue sa proximité avec 20 millions de clients 24. infrastructure Les 3 Suisses unifient et mutualisent les systèmes d’information de ses six marques 25. ergonomie Les forces marketing du groupe GFK profitent des méthodes agiles 26. interview Philippe Castets, DSI du CHU de Lyon 27. rencontre S’imposer en tant qu’entrepreneur après dix ans de service public 28. juridique Le droit à l’information des victimes de contrefaçon FrédéricSimottel rédacteurenchef N.stolteNborg illustratioNdecouverture:gettyimages vous 34. e-sAnté dossier 29. cybersécurité Faut-il se préparer à un péril numérique chinois ? 30. humeurs La bulle du paiement mobile Vers une pénurie d’ingénieurs ? 31. on en parle dans les blogs 32. carte blanche à… Jean-Michel Rodriguez, architecte IT exécutif chez IBM opinions « Les coûts annuels par patient pourraient être réduits de 36,7 % grâce aux solutions d’e-santé » 35. conjoncture Malgré un contexte de crise budgétaire, l’e-santé est en plein essor 36. grand projet Le dossier médical personnel bel et bien relancé 37. télémédecine Les nombreuses initiatives en quête d’un encadrement mieux défini 39. juridique Un label structure enfin l’hébergement de données personnelles 40. international La France bien lotie par rapport à ses voisins 9 01INFORMATIQUEI21/04/2011I01net-entreprises.fr C’était l’une des promesses des Etats généraux de l’industrie : constituer 12 comités stratégiques chargés de réindustrialiser notre pays. Lancé le 8 novembre dernier, le comité de la filière Services et technologies de l’in- formation et de la communication (STIC) a été confié à Guy Roussel, ancien PDG d’Ericsson France. Ce comité comprend trois rapporteurs – Alliance Tics, la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’in- dustrie et des services) et la Fieec (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) –, 37 participants directs, ainsi que 20 membres associés, ces derniers étant répartis à parts égales entre industriels et prestataires de services. Les organi- sations syndicales (CFDT, CGT, CFTC et FO) sont également représentées. Avec le changement de ministre, Eric Besson remplaçant Christian Estrosi, le tempo s’est accéléré. Alors que le rapport final sera remis au premier trimestre 2012, le nouveau ministre de l’Industrie attend les premières expé- rimentations avant l’été. Redorer l’image auprès des jeunes diplômés Le comité s’est structuré en quatre groupes de travail. Le premier, à la tête duquel se trouve Jean Mounet, ancien président de Syntec numérique, plan- chera sur la création d’un observatoire des STIC. « Les études sont nombreuses dans le secteur, mais il manque un ta- bleau de bord synthétique avec une dizaine d’indicateurs clés », avance Guy Roussel. Au travers de cet observatoire, il s’agira de mesurer les impacts de l’économie numérique sur l’emploi ou la productivité. « Nos métiers ne se résument pas à l’internet grand public, comme le laissait entendre le rapport McKinsey Google. Tous les secteurs sont irrigués par le numérique. » Mais pour créer des emplois, il faut un environnement favorable, faute d’ar- gent public. C’est l’objet du deuxième groupe de travail, présidé par Francis Joyaud, PDG d’AFD Technologies. Pour Guy Roussel, il s’agit de renforcer Ce que prépare le comité stratégique du secteur IT ÉTATSGÉNÉRAUX Les premières recommandations visant à doper la filière attendues d’ici à l’été l’attractivité de la filière : « Les jeunes se détournent des STIC car ils associent notre profession aux délocalisations en Inde et en Chine. » Et de favoriser la recherche et l’innovation « en butte à une fiscalité déroutante ». Trois technologies clés : cloud, internet des objets et sécurité Le troisième groupe de travail, conduit par Renan L’helgouac’h, directeur de la filière numérique de la région Bre- tagne, a, lui, identifié les trois techno- logies clés dont la France peut se pré- valoir : le cloud computing, l’internet des objets et tout process lié à la confiance numérique et à la sécurité. « Il ne s’agit pas de rouvrir les usines délocalisées dans le Sud-Est asiatique, mais de s’appuyer sur ces ruptures so- ciales pour créer des marchés inté- rieurs », précise Guy Roussel. Et pour boucler la boucle, le quatrième groupe de travail, dirigé par Yves le Mouël, de la Fédération française des télécoms, réfléchit sur la diffusion des STIC. Comme les technologies NFC et RFID dans l’e-commerce ou l’apport du numérique dans la réduction des gaz à effet de serre. Au sein du comité, Ivan Béraud (CFDT) plaide, de son côté, pour un bon équilibrage entre usages et infra- structures. « Depuis Colbert, la France sait creuser des tranchées. Mais poser de la fibre optique ne suffit pas : conco- mitamment, les SSII doivent aussi créer de nouveaux services. Sinon, on va faire le lit des fournisseurs américains. » M XAVIER BISEUL TENDANCESLa facturation électronique devra être harmonisée au niveau européen d’ici à la fin 2012. P. 17 Avec le cloud privé, l’entreprise gagne en sécurité et en productivité. A expliquer à son DG. P. 16 Un rapport du Cigref détaille la perception prudente des entreprises françaises vis-à-vis de l’open source. P. 10 DR GETTYIMAGES « Les jeunes se détournent des STIC car ils associent notre profession aux délocalisations en Inde et en Chine. » GuyRoussel, comité stratégique de la filière STIC 10 01informatiqueI21/04/2011I01net-entreprises.fr tendances Les dsI des grandes entreprises hexa- gonaleslaissentpeuàpeuentrerl’open sourcedansleurssystèmesd’informa- tion. Même si un rapport du Cigref montre que la prudence est de mise et que certains bastions restent difficiles à conquérir. Frédéric Lau, directeur de mission au Cigref, se rappelle : « C’est en constatant l’écart entre le discours des éditeurs et ce que nous rapportaient les DSI lors des réunions du Cigref que nous est venue l’idée d’évaluer la per- ception réelle du libre dans les grandes entreprises. » Dix-neuf sociétés ont participé à l’étude et, parmi elles, les plus grands comptes français : Air France, la Caisse des dépôts, Carrefour, Groupama, Renault, PSA, Veolia, Banque de France. Premier constat : tous ont des solutions open source dans leur système d’information, mais à des degrés très divers. Les logiciels libres intéressent donc le CAC 40 et, sans surprise, ceux liées au développement et à internet bénéficient d’une forte reconnaissance. Véronique Torner, cofondatrice d’Alter Way, le confirme : « La crise a joué un rôle de déclencheur. Depuis deux ans, les DSI UnrapportduCigreffaitlepointsurlaperception dulogiciellibreparlesgrandesDSIfrançaises. Siellescommencentàl’adopter,laprudencerègne faceàl’enthousiasmeparfoisexcessifdeséditeurs. Dix-neuf sociétés ont participé à l’étude du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) dont air france, Carrefour, Groupama et Veolia. Open source : les grandes entreprises trop frileuses ? LogIcIeLs 11 01INFORMATIQUEI21/04/2011I01net-entreprises.fr TENDANCES L’AVIS DE L’AUTEUR DE L’ÉTUDE FrédéricLau, directeur de mission au sein du Cigref Toutes les grandes entreprises françaises ont désormais recours à l’open source. Mais à des degrés différents. Certaines de ces sociétés s’en servent en tant que lièvre lors des appels d’offres. A l’opposé, on en voit d’autres intégrer des composants open source à tout projet de déploiement, de manière systématique. Ce sont les directions métier qui poussent en ce sens, surtout lorsqu’elles ont été satisfaites des résultats sur un premier projet. Les éditeurs qui considèrent que les entreprises réticentes ont tort se trompent profondément. Ils raisonnent comme au temps où les informaticiens dictaient aux utilisateurs la façon d’exercer leur métier. Cela fait dix ans que nous collaborons avec les métiers pour comprendre leur façon de travailler et ce n’est certainement pas en leur imposant des technologies que les métiers choisissent leurs solutions. parlent facilement de l’open source, dont ils comprennent pleinement les avan- tages et les contraintes. » Par contre, la maturité des outils métier (business intelligence, CRM, ERP) fait encore débat. Frédéric Lau prévient : « Notre signalétique par couleur a été mal comprise. Une solution qui est notée en rouge n’est pas considérée comme mau- vaise : elle a été jugée suffisamment intéressante par les DSI pour être testée, mais ceux-ci estiment qu’ils n’ont pas encore suffisamment de visibilité sur son évolution pour s’y investir.» Des coûts pourtant de deux à dix fois moins chers Undiscoursd’apaisementquipassemal auprès de certains éditeurs : « L’ERP est souvent l’un des quatre principaux postes d’achat de n’importe quelle en- treprise du CAC 40, souligne Jean-Paul Smets, fondateur de Nexedi, éditeur d’ERP5. Avec notre progiciel, on peut diviser ce coût de deux à dix fois. ERP5 est aujourd’hui déployé dans plusieurs banques centrales, chez EADS, dans un grand groupe japonais… Et c’est l’ERP officiel du gouvernement brésilien, avec plus de 5 500 utilisateurs identifiés. » FrédéricLauréplique : « Pouruneentre- prise qui adopte OpenERP (un autre ERP libre — NDLR), quatre ne retien- nentpascettesolution,carellenerépond pas à leurs besoins. Et quand cet ERP est choisi, c’est l’entreprise qui se plie aux contraintes du progiciel. » « C’est le concept même de l’ERP que d’obliger les organisations à s’adapter, s’amuse Edouard Dognin, architecte senior chez Octo Technology, qui a déployé Open ERP dans plusieurs business units d’un grand compte français. SAP, par exemple, est une plate-forme aboutie, qui couvre une large étendue de besoins et qui est ca- pable de gérer de grosses volumétries. Mais il est trop complexe. Les solutions open source sont plus accessibles, avec une couverture fonctionnelle moins large, mais elles sont plus faciles à dé- ployer et plus souples. » Il reconnaît toutefois la réticence des grands DSI vis-à-vis des logiciels libres. « Il existe pourtant des solutions de gestion inté- grées matures, comme d’autres en busi- ness intelligence. Les DSI hésitent car ils manquent de visibilité, ils trouvent cela risqué. Mais un élément est à prendre en compte : sur une solution telle qu’OpenERP, de 500 à 600 parti- cipants actifs travaillent à améliorer les fonctionnalités. » Autre point qui fait débat, les suites bureautiques. Microsoft Office est tou- jours en position dominante dans les entreprises. L’étude du Cigref montre que les utilisateurs y restent attachés. « Migrer vers OpenOffice pose pas mal de problèmes de formats. Il faut établir des règles sur les types de documents : .PDF pour les documents en lecture, .ODF pour le mode écriture et .doc pour la communication vers l’extérieur. Cela peut être perturbant pour les utilisateurs et certains préfèrent revenir à Microsoft Office. » De fait, les DSI ont mieux noté… Google Apps – qu’ils ont assi- milé à une solution open source – qu’OpenOffice, qui cherche pourtant à se poser en alternative à Microsoft Office depuis plus de dix ans. M ALAIN CLAPAUD DR La maturité des gros applicatifs d’entreprise open source fait encore débat Letop10desDSI duCigref ÀSAVOIR s Tomcat,serveur d’applications Java. s Open Trust PKI,gestion des identités. s Bind,serveur de DNS. s Suse,serveur Linux. s Postfix,serveur de messagerie. s Eclipse,environnement de développement. s Mantis,logiciel de gestion de bogues. s Cacti,supervision réseau. s Red Hat,serveur Linux. s Apache,serveur web. K 12 01INFORMATIQUEI21/04/2011I01net-entreprises.fr TENDANCES ENBREFBAROMÈTRE La formation traditionnelle semble avoir de beaux jours devant elle. Selon l’étude de l’Observatoire Cegos sur la formation en Europe, réalisée auprès de 2542 salariés en France, en Alle- magne, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni, neuf personnes formées au cours des trois dernières années sur dix l’ont été en groupe, dans une salle, avec un formateur. Toutefois, 44 % ont bénéficié d’une formation à distance (e-learning, classes virtuelles) et 43 % de tutorat et de coaching. Enfin, 37 % ont suivi des sessions en salle complé- tées de cours à distance. En France – où la culture du présentiel est forte –, cette formation mixte n’est pas aussi déve- loppée, mais elle est en expansion (23 % des salariés en ont bénéficié, contre 13 % l’an dernier). Plus intéressant encore, les tout récents modes d’apprentissage sont en forte progression. Ainsi, 45 % des personnes formées à distance ont eu recours à un serious game (15 % en 2010) et 39 % au « mobile learning » (via un smarthone ou un iPad), contre 9 % l’an passé. Pour Laurent Reich, manager de l’offre for- mation à Cegos, ces chiffres peuvent paraître surprenants car les entreprises proposent encore rarement de telles formations à leurs salariés. En fait, une forte proportion d’entre eux se sont formés de leur propre initiative sur leur mobile. « L’offre de contenus a fortement évolué. L’iTunes University propose par exemple des cours universitaires gratui- tement », précise Laurent Reich. Du concret et de l’opérationnel L’étude Cegos se penche aussi sur les attentes des salariés en matière de formation. « Ils veulent des stages concrets et opérationnels. Ils ont aussi une appétence pour les autres modes de formation mais ne tiennent pas à rester dans le virtuel. Ils ont besoin d’être accompagnés par un tuteur ou un coach », résume Laurent Reich. Lorsqu’on regarde de près les chiffres, les salariés formés plébiscitent en effet les stages sur le terrain, en salle et le coaching. Les nouvelles méthodes obtiennent des scores inférieurs mais significatifs. Les entreprises doivent donc composer et diversifier leurs méthodes. M SANDRINE CHICAUD Les nouvelles façons de se former ne détrônent pas les anciennes FORMATION Les modes d’apprentissage se diversifient, mais les salariés veulent un accompagnement humain Hub Telecom revend Masternaut La division télécoms d’Aéroports de Paris (ADP) cède Masternaut deux ans seulement après l’avoir racheté.Ce dernier fournit des offres de géolocalisation basées sur des boîtiers communicants (M2M) installés dans les véhicules,une plate-forme de services en ligne et une gamme de portails web. Altran choisi par l’assurance maladie La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés confie au groupement Altran- Healthways l’assistance à maîtrise d’œuvre de Sophia,son service d’accompagnement personnalisé des patients atteints de maladies chroniques.Altran prendra en charge la gestion du projet et l’accompagnement au changement des équipes. BEnhausse Les projets de recrutement L’informatique est le onzième métier le plus porteur,selon Pôle emploi et le Crédoc. Leur étude consacrée aux besoins en main-d’œuvre recense 28 850 projets de recrutement dans le secteur IT.Par rapport à l’an dernier,ce sont 6 198 projets supplémentaires. AEnbaisse Le cloud d’infrastructure L’Infrastructure as a Service n’est pas encore mature,selon Gartner. Du coup,les entreprises se contentent de ce qu’elles peuvent avoir car le cloud d’infrastructure ne répond pas à leurs besoins. Il n’empêche que le secteur est amené à se développer,Gartner prévoyant 10,5 Md$ de revenus en 2014,contre 3,7 Md$ en 2011. DR Aujourd’hui,80%denosformations s’exercentenprésentielet20%en e-learning,quivientencomplément.Nos stagiairesonteneffetbesoind’échanges,de contacts.Seformerentièrementàdistance requiertuneautodisciplinestricte,difficilement compatibleavecunrythmeprofessionnel soutenu.Nouslançonsunprogramme d’e-learningdesixmoispournosnouveaux embauchés.Ilcomportetroismodules:unsur lebusiness,unsurlescarrières,etunsurles processusentermesdemanagementde projetparexemple.Noustravaillonsaussiavec lesorganismesdeformationpouradapter lescontenusaumobileouàlatablette,mais nousensommesaustadeexpérimental. L’AVIS DE L’EXPERTE EmmanuellePays,directrice du recrutement,de la diversité et du développement RH de Steria «L’e-learningintégralestincompatible avecunrythmeprofessionnelsoutenu» 14 01informatiqueI21/04/2011I01net-entreprises.fr tendances s’il est un monde où l’informatique souffred’hétérogénéité,c’estbiencelui de l’hôpital. On saluera donc le Guide d’interopérabilité intra-hospitalière édité par Interop’Santé. Sa vocation : spécifier, dans une quinzaine de do- maines de la médecine (radiologie, cardiologie, biologie, pharmacie, ges- tion administrative du patient…), des scénarios d’intégration entre les diffé- rents logiciels du marché. Il précise notamment, pour chacun d’eux, les protocoles à utiliser et le mode de mise en œuvre. C’est le premier guide à regrouper les divers protocoles exploités dans l’in- formatique de santé (HL7, Dicom, IHE et autre standards web…). Cette publi- cation porte l’espoir de faire partager des références communes entre les donneurs d’ordre des hôpitaux et les éditeurs. « En exigeant, dans leur cahier des charges, une collection précise de profils d’intégration déjà référencés, les services informatiques des hôpitaux gagneront en temps et en simplicité lors des déploiements », explique Charles Parisot, membre du comité directeur de l’association IHE Europe, qui pro- meut l’utilisation de profils d’intégra- tion standardisés dans les systèmes d’information hospitaliers (SIH). L’ob- jectif est d’huiler la chaîne d’informa- tion tout au long du parcours du patient dans l’établissement. « Il s’agit de dis- tribuer son identité vers la radiologie, les plateaux techniques, la biologie ou les services cliniques pour la prescrip- tion. Puis de faciliter les échanges de données entre le service radiologie et le dossier médical de l’hôpital, par exemple », détaille Gérard Domas, président d’Interop’Santé. Mais les espoirs incarnés par ce guide ne sont-ils pas l’aveu que les protocoles existants sont mal ou peu appliqués sur Les systèmes d’information hospitaliers en quête d’homogénéité MeIlleures pratIques Interop’Santé publie un guide sur l’intégration des logiciels médicaux dr Leguided’Interop’Santé K s L’éditeur : interop’Santé est issu du regroupement des trois commissions liées à iHe, HL7 et HPrime. il est constitué d’une majorité d’industriels, d’associations représentatives et de sociétés de conseil. s Les standards : HL7 (format d’échange en XmL de données médicales et administratives), Dicom (imagerie numérique), profils d’intégration iHe (qui préconisent les normes à mettre en œuvre selon des cas d’utilisation précis) et autres standards du W3C. s Les cibles : les acheteurs et les DSi dans les hôpitaux ainsi que les éditeurs. À SAVOIR le terrain ? Et ce alors que depuis une dizaine d’années les éditeurs se réunis- sent tous les deux ans à l’occasion du Connectathon pour réaliser des tests d’interopérabilité. Charles Parisot re- connaît qu’en moyenne, seulement un projet sur cinq s’appuie sur les profils IHE. Mais, relativise-t-il, c’est là un processus de longue haleine : « En 2001, nous ne disposions que d’un profil IHE. Aujourd’hui, il en existe une centaine en Europe. Ils sont implantés dans 300 à 400 produits, ce qui représente 80 industriels. » des difficultés liées au nombre important d’éditeurs Ce décalage entre les tests d’interopé- rabilité et la réalité du terrain s’explique par la capacité des éditeurs à intégrer ces profils. « Ils n’ont pas tous les moyens ni toutes les ressources néces- saires pour bien isoler les couches d’in- terconnexion du cœur de leurs applica- tions », indique Gérard Domas, qui souligne également l’hétérogénéité des SIH. Par ailleurs, ces éditeurs spécia- lisés dans la santé sont légion, ce qui ne facilite pas le consensus. Enfin, certains n’hésitent pas à pointer l’hypocrisie des éditeurs de SIH. « Tous se disent favorables à l’interopérabilité, mais leur politique commerciale s’érige contre ces échanges de données, car ceux-ci rendent leurs applications in- terchangeables, lance Tristan Debove, responsable des opérations chez Inter- systems, éditeur spécialisé dans l’inté- gration de SIH. Ce combat d’arrière- garde pénalise les hôpitaux qui sont pris en otage par les éditeurs. » En dépit de ces approches défensives, l’alignement sur les standards semble, à terme, inévitable. La relance du dos- sier médical personnel y sera pour beaucoup. En effet, le cadre d’intero- pérabilité à respecter pour interagir avec celui-ci emprunte en partie les mêmes standards que ceux préconisés dans le guide pour l’intégration d’ap- plications hospitalières. M VinCent BerDot Huiler la chaîne d’information tout au long du parcours du patient dans l’établissement Des tests d’interopérabilité sont réalisés lors des réunions Connectathon. 16 01INFORMATIQUEI21/04/2011I01net-entreprises.fr TENDANCES DÉCRYPTAGE Le cloud privé expliqué à votre directeur général POURQUOI S’Y INTÉRESSER ? Outre la rationalisationdel’infrastructureassurantdes économies,lecloudprivéaidelaDSIàgérerde façonoptimalelesressourcesinformatiques allouéesàchaquemétierdel’entreprise. Les gains 1. Mutualiser son infrastructure. Basé sur la virtualisation de serveurs, le cloud privé est une architecture mutualisant les ressources informatiques entre les différents départements de l’entreprise, en fonction de leurs besoins. Chaque métier accède, de façon automatisée et via un portail de provisionning, à la puissance de calcul dont il a besoin à un instant T et à un catalogue de ser- vices défini par la DSI. 2.Refacturerlesmétiersauplusjuste. Ce provisionnement de ressources per- sonnalisées a deux effets bénéfiques. D’une part, les directions métier n’ont pas à surdimensionner leurs infrastruc- tures en prévision de leurs besoins fu- turs (ainsi ils n’achèteront pas du maté- riel qui n’est pas aussitôt rentabilisé). D’autre part, la DSI facture à chacune sa consommation réelle : les budgets sont ajustés. La dépense informatique passe du statut de Capex à celui d’Opex. 3. Sécuriser ses données. La sécurité est un des freins au passage au cloud public dans les entreprises. Lorsque l’infrastructure informatique est exter- nalisée chez un prestataire de services, le cloud privé garantit aux entreprises une imperméabilité entre leur système d’information (SI) et celui des sociétés ayant opté pour le même fournisseur de services. Fuites et vols de données sont ainsi limités au maximum. 4.Seprépareraucloudpublic. Lecloud privé peut représenter une étape inter- médiaire avant de basculer une partie de son infrastructure vers le cloud pu- blic. L’entreprise se familiarise de cette manière avec un mode de consomma- tion du SI devenu complètement flexible. En cas de besoin ponctuel important en ressources informatiques, et nécessitant l’interconnexion du SI avec un cloud public, elle disposera déjà des outils nécessaires, comme la sécurité, un ca- talogue de services, la consommation à la demande, l’automatisation des pro- cessus d’exploitation, etc. Les limites 1. Une infrastructure peu optimisée. Contrairement au cloud public, le cloud privé nécessite un dimensionnement prévisionnel global de l’infrastructure informatique. Celui-ci est réalisé à par- tir d’une estimation du besoin maximal de capacité, et va même au-delà des besoins de l’entreprise à un instant T. Cette surcapacité empêche d’optimiser l’utilisation du SI de l’entreprise. 2.Unetaillecritiquerequise. Le cloud privé n’est pas adapté aux entreprises dont le SI n’a pas atteint une taille cri- tique (quelques centaines de serveurs au minimum). En effet, la mise dans le nuage de l’infrastructure informatique a pour objectif la réalisation des écono- mies d’échelle en mutualisant les res- sources. Plus le nombre de serveurs composant le système d’information est important, plus l’économie générée est élevée. Ce raisonnement paraît d’autant plus vrai que le cloud privé nécessite un investissement matériel initial. 3.Descontraintesréglementaires. Les grands acteurs actuels du cloud sont majoritairement américains (Amazon IBM, EMC Atmos…). Si une entreprise française externalise la totalité ou une partie de son infrastructure supportant des applications et des données sen- sibles, des contraintes réglementaires imposent que celle-ci soit hébergée dans un centre de données d’un des pays de l’Union européenne. M EDDYE DIBAR UNE ARCHITECTURE FLEXIBLE Profiter des avantages du cloud computing dans un environnement sécurisé. En trep rise En trep rise En trep rise En trep rise Utilisateur LAN Serveurs physiques Architecture classique Architecture cloud privé Services Ressources physiques mutualisées Portail de services 17 01informatiqueI21/04/2011I01net-entreprises.fr tendances hommage « aujourd’hui, mettre en place une so- lutiondedématérialisationdefactures à l’échelle communautaire n’est pas facile. » C’est ce qu’explique Marc La- mort de Gail, expert-comptable et membre de l’Afai (Association fran- çaise des conseils et auditeurs infor- matiques). La raison : l’incompatibilité des formats employés dans chaque pays. Les mêmes difficultés se retrou- vent d’ailleurs pour les règles d’archi- vage et d’audit des factures. Marc Lamort de Gail résume le pro- blème : « Certains pays, comme l’Alle magne ou l’Espagne, ont une législation très stricte en matière de dématéria lisation des factures. D’autres, tels que la Finlande, la Belgique ou le Royaume Uni, sont beaucoup plus flexibles. La France, elle, se situe entre les deux. » des changements difficiles à anticiper La Communauté européenne souhai- tant harmoniser l’ensemble, une nou- velle directive de facturation a vu le jour le 13 juillet 2010. Elle devra être transposée dans le droit national de chaque pays d’ici à la fin 2012. Mais selon Gwenaëlle Bernier, avocate asso- ciée au sein du cabinet Fidal direction internationale : « Les Etats membres ne préciseront sans doute pas avant mi 2012 de quelle manière ils transposeront cette directive. Les entreprises et les collectivités ne peuvent donc pas vrai ment anticiper les changements pra tiques. Si elles adoptent une solution de facturation électronique avant l’échéance de 2013, elles doivent avoir conscience qu’après cette date, leur choix pourrait être caduc. » Face aux incertitudes, deux thèses s’affrontent. Les tenants de la première estiment que la nouvelle directive sera bénéfique pour les entreprises, puis- qu’elle laisse une plus grande liberté du choix du format. Les défenseurs de la seconde affirment que la future légis- lation, trop laxiste, ne sera pas à même d’assurer la sécurité des échanges. Car n’est spécifié que ce qui doit être ga- ranti – la lisibilité de la facture, l’au- thenticité de son origine, l’intégrité de son contenu –, sans préciser de quelle manière obtenir cette garantie. Trois moyens sont quand même pro- posés en exemple : les contrôles de gestion, l’utilisation de l’EDI (échange de données informatisées) ou de signa- tures électroniques avec certificat. EDI, PDF et XML signés sont déjà utilisés en France pour la dématérialisation des factures. Quant au premier exemple, « la Commission européenne travaille avec les Etats membres afin de définir les notions de “piste d’audit” et de “contrôle de gestion interne”, qui sont pour l’instant absentes de la législation européenne relative à la TVA et à la facturation électronique »? Au final, au-delà de la directive, ce sont les contrôles fiscaux informatisés qui pourraient, en France, imposer des procédures plus restrictives. m marie Jung E-factures:premiers pasversl’harmonisation européenne dématérIalIsatIon La directive européenne sur la facturation électronique doit être transposée d’ici à 2013 Chen Liang succède à Daniel Bessières en tant que directeur france de Zte.entré chez le géant de la téléphonie mobile en 2003, il était dernièrement directeur général de la business unit Zte Vodafone en allemagne. Philippe Montagès, cofondateur et coprésident d’alterway, est nommé,pour l’année 2011, président de Ploss,le réseau des entreprises du logiciel libre en ile-de-france. vous avez changé de poste, faites-le savoir sur www.nomination.fr en partenariat aVec Didier Ruffat nous a quittés à l’âge de 75 ans.Durant toute sa carrière,ce diplômé de l’eSc amiens a œuvré au développement de l’informatique en france et à l’étranger,ce qui lui a valu la décoration de chevalier de l’ordre national du mérite.il a consacré vingt-cinq années de sa vie à Bull. entre 1990 et 1993,ce manager- collaborateur de maxime Bonnet, francis Lorentz et Jacques Stern a assuré les fonctions de directeur général de Bull Sa puis pour l’europe. avant de rejoindre Digital france en tant que directeur général puis président (1995-1998).engagé dans le mécénat,Didier ruffat montera dès 1987 un programme d’aide pour sauver un village du niger,avec l’organisation care.Dernièrement,il enseignait bénévolement le français au centre de liaison et d’initiative sociale de paris.La rédaction de 01 tient à exprimer à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances. Bénéfique ou trop laxiste, la nouvelle directive de facturation divise quant à sa réelle efficacité gettyimages Dématérialiser les factures à l’échelle européenne reste encore un défi. nominations 18 01INFORMATIQUEI21/04/2011I01net-entreprises.fr TENDANCES GREENTECH SSII : la chasse au CO2 est ouverte Depuis quelques mois, les sociétés de servicesmettentenavantleurpolitique environnementale. Atos Origin déclare être « le premier fournisseur mondial à proposer des services d’hébergement neutres en carbone ». Afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, la SSII a notamment investi dans une ferme éolienne située dans le désert de Thar, en Inde. Plus près de nous, Steria installera, cet été, son siège social sur le site Green Office de Bouygues Immobilier, à Meu- don. Il s’agit du « premier immeuble de bureaux de grande envergure à énergie positive ». C’est-à-dire qu’il produit, à l’échelle d’une année, plus d’énergie renouvelable qu’il n’en consomme, grâce à une centrale photovoltaïque et une chaudière à l’huile végétale. GFI, 2e SSII qui émet le moins Mais le précurseur dans le domaine reste GFI. Dès 2009, la SSII avait de- mandé au cabinet Zen’to, certifié par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), de mesurer son empreinte carbone. Sans grande surprise, ce sont les déplacements pro- fessionnels – majoritairement routiers – qui produisent l’essentiel des émissions de CO2, avec 70 % des 10 700 tonnes émises en 2008. Loin devant l’énergie et les déchets. Avec 1,8 tonne de CO2 par collaborateur, GFI se place au deuxième rang des grandes SSII françaises qui émettent le moins. Si, depuis, l’entreprise n’a pas renouvelé l’audit, elle a renforcé sa po- litique de développement durable. Au- delà des actions de rationalisation du parc d’impression et de l’allongement de durée de vie des matériels informa- tiques à cinq ans, l’effort a tout naturel- lement porté sur les déplacements. En juin dernier, l’installation de la vi- sioconférence sur les PC (solution BPOS de Microsoft), en complément du sys- tème de visioconférence réparti sur 17 sites, a permis de réduire les dépla- cements de 15 %. Dans cette société où plus de la moitié de l’effectif est basée en régions, « l’organisation des réunions à distance rentre peu à peu dans les mœurs », note Philippe Bernard, direc- teur du marketing de GFI. Autre action : le regroupement, l’été dernier, de ses sept sites franciliens sur un seul à St-Ouen. Comme IBM France, Atos Origin, et prochainement Steria, GFI a opté pour un immeuble certifié haute qualité environnementale (HQE). Un choix qui, s’il est neutre pour l’en- vironnement, ne l’est pas pour le per- sonnel. Plus de réfrigérateur ni de four à micro-ondes pour les repas du midi, des minuteurs pour l’électricité, et des commandes individuelles pour le chauffage et l’air conditionné : le quo- tidien des 800 collaborateurs du siège a changé. Un argument apprécié par les candidats au recrutement Ce renforcement de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) n’a pas été encore déterminant dans la conclu- sion de grands appels d’offres. Si ce n’est de façon indirecte : « Notre positionne- ment a fait évoluer la vision qu’un grand constructeur automobile portait sur GFI », souligne Philippe Bernard. Il note, par ailleurs, que les politiques RSE des SSII font de plus en plus souvent l’objet de notation dans les processus de réfé- rencement des grands comptes. Autre effet induit : le recrutement. La génération Y s’avère très sensible quant aux actions engagées par un employeur en faveur de la sauvegarde de l’environ- nement. « Aujourd’hui, de 10 à 20 % des candidats abordent ce sujet en entretien d’embauche. » La vingtaine de chargés de recrutement ont été formés spécifi- quement sur ces questions et GFI remet aux candidats intéressés des documents ayant trait au développement durable et à la RSE. M XAVIER BISEUL DR Cet été, Steria déménagera dans le « premier immeuble de bureaux de grande envergure à énergie positive ». LESDÉPLACEMENTSGÉNÈRENT 70 % DES ÉMISSIONS DE CO2 Déplacements Energie Déchets Autres (parc informatique, bâtiments…) Bilan carbone de GFI en 2008 (en tonnes de CO2 ) Source : GFI Energie Déchets bâtiments…) Total : 10 700 tonnes de CO2
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