FANA DE L AVIATION n°503 - Page 1 - 100 ANS D’AVIATION100 ANS D’AVIATION Grand Prix de l’AeroClub de France • Les paquebots volants G. Bousquet DOCAVIA N°59 55 € + port • Concorde La véritable histoire Pierre Sparaco DOCAVIA N°58 50 € + port • La légende des Corsair René Bail DOCAVIA N°54 50 € + port • B-52 60 ans d’opérations Frédéric Lert DOCAVIA N°55 55 € + port • Du Comet à l’A-380 R. Jacquet-Francillon DOCAVIA N°53 70 € + port • Un siècle d’aviation francaise Michel Bénichou DOCAVIA N°60 40 € + port • Les chasseurs Polikarpov Herbert Léonard DOCAVIA N°48 80 € + port • Les avions Bernard Jean Liron DOCAVIA N°31 47,26 € + port • Les avions Grumman Millet Nicolaou DOCAVIA N°35 55,64 € + port • Les Chtourmovik Herbert Léonard DOCAVIA N°40 53,36 € + port • Les avions Vought Bernard Millot DOCAVIA N°20 49,55 € + port L’ENVOL DU XXe SIÈCLE BLÉRIOT AÉRONAUTIQUE De 1905 à 1936, Louis Blériot fut l’un des constructeurs les plus prolifiques de l’histoire de l’aviation. Plus de 200 modèles conçus : les Blériot, les chasseurs SPAD, les hydravions Blanchard... Ecrit par le petit-fils de Louis Blériot, cet ouvrage fait appel à des archives familiales inédites - notamment pour la production de la SPAD. Louis Blériot - DOCAVIA N°63 3ème édition augmentée La Librairie Spécialisée • La grande histoire du ravitaillement en vol René J. Francillon DOCAVIA N°62 49 € + port 55€ + port AVIONS MYTHIQUESAVIONS MYTHIQUES Conformément à la loi informatique et liberté du 6.01.78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectifications vous concernant. Sauf opposition formulée par écrit aux Editions Larivière, ces données sont susceptibles d’être communiquées à des organismes tiers. Nom Prénom Adresse CP Ville Ci-joint mon règlement à l’ordre des Editions Larivière ❏ Chèque Bancaire ❏ CCP Paris 115 915 A 020 ❏CB N° Expire le 20 3 derniers chiffres au verso COMMANDEZ MAINTENANT Frais de port DOCAVIA et Santos-Dumont : 6,90€ pour 1 livre + 3€ par livre supplémentaire. 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Composition de Daniel Béchennec. 6 12 14 16 4 SOMMAIRE N° 503/OCTOBRE 2011 Espace Clichy, immeuble SIRIUS 9, allée Jean-Prouvé. 92587 CLICHY CEDEX E-mail : FanaAviation@editions-lariviere.fr Fax : 0141403512 PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Patrick Casasnovas DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT Frédéric de Watrigant EDITEUR : Karim Khaldi RÉDACTION Tél. : 0141403314 Conseiller éditorial : Michel Bénichou Rédacteur en chef : Alexis Rocher Rédacteur en chef adjoint : Xavier Méal Rédacteur graphiste : François Herbet Secrétaire de rédaction : Antoine Finck Secrétariat : Audrey Aurèle PROMOTION Linda Pain Tél. : 0141403287 SERVICE DES VENTES (réservé aux diffuseurs et dépositaires) Chef de produit : Laëtitia Alzieu Tél. : 0141405695 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION : Patrick Casasnovas IMPRESSION : Imprimerie Compiègne 3, rue Nicéphore Niepce, ZAC de Mercières BP 60524, 60205 Compiègne. 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COLLECTION DEL HOLYLAND 38 TBM “Avenger” La machine à réveiller les mémoires Par Xavier Méal Le plus grand plaisir de Brad Deckert est de voir les anciens se souvenir quand ils découvrent son TBM “Avenger” restauré avec tous les équipements originaux. Le Yakovlev Yak-24 Un wagon sur de mauvais rails Par Nicolas Yakoubovich Un hélicoptère Yakovlev? Plein d’ambitions, sujet aux vibrations… il finit au musée. 34 La naissance du célèbre Bomber Stream Une boîte secrète de la RAF contre Hitler Par Alfred Price Les bombardements de nuit menés par la RAF semblent tourner à l’échec quand, en 1942, un système de guidage change tout. Nouvelle échelle pour les vagues de bombardiers. Avec la suite de L’Ange de fer. Le MiG-15 Éclosion d’un rapace Par Nikolay Yakubovich Deuxième partie. Essais d’armements et transformation en avion d’attaque au sol. 5 Au sommaire du prochain numéro ■ F7U “Cutlass” ■ Les Vought UO et FU ■ Les avions Walraven ■ Campagne de 1941 en Yougoslavie (2) ■ Le MiG-15 (3) Le “Cutlass”, cauchemar des pilotes. Maquettes Par Gonzague Gaudet Des modèles pour le seigneur des pinceaux. 68 80 78 56 La force aérienne royale yougoslave dans la Deuxième Guerre mondiale 12 jours en avril 1941 Par Boris Ciglic 6 avril 1941 : la Yougoslavie est attaquée de toute part. S’engage une courte campagne. Sommelier E n cette saison où le raisin de l’année reposedésormaisentonneauxetoùles primeurs s’élaborent,j’ai plaisir à ima- giner les articles que je vous propose comme des bonnes bouteilles. En maîtres de chais attentionnés, mes auteurs les ont préparés,fait mûrir,mis à décanter souvent de longues années avant de vous les proposer ici à la dégustation,quand votre Fana revêt l’ha- bitdesommelier.J’enveuxpourpreuvelegrand article sur deux noms indissociables dans l’in- dustrie aéronautique actuelle : Martin-Baker. Si les sièges éjectables de cette société sont bien connus (7364 navigants sauvés à l’heure où ces lignessontpubliées),nousnesavionsfinalement que peu de chose sur les débuts de l’association de James Martin et Valentine Baker au milieu des années 1930. Les plus pointus d’entre vous connaissent le chasseur M.B.5, mais ses prédé- cesseurs méritent de sortir de l’ombre. Mes au- teurs vous livrent ce mois-ci les fruits de leurs longues recherches dans des caves – vins et ar- chivespartagentdesrepostelluriques.Ilensort, je gage, un bon millésime. Nouvelledégustationaveclerécitdelacourte mais intense campagne de Yougoslavie en avril 1941 (page 56). Patience et longues recherches pourrécolterarchives,documents,interviewsde témoins, réunir l’ensemble pour en tirer le bou- quet final. Autourd’unebonnebouteille,ilfaitbonpar- tager ses souvenirs petits et grands.Voyez ainsi les vénérables aviateurs américains de la Deuxième Guerre mondiale qui se remémorent leurs combats en s’installant dans le plantureux Grumman“Avenger”(page38),dontilfautcher- cher les détails pour en savourer l’ensemble, à l’instard’unprestigieuxchâteauquitournedans votre verre de dégustation. Autre bouteille, autre article avec un Ya- kovlevétonnant(page46).L’“appellation”(pour ne pas dire son constructeur!) est connue pour ses brillants chasseurs,mais son passage dans les voilures tournantes fut pour le moins laborieux, comme vous allez le découvrir dans cette his- toirepleinedevibrations,quitourneauvinaigre. Pourfinirenmatièredespiritueux,sansvou- loir vous poussez à la consommation de bois- sonsferrugineuses,jevousinviteàgoûteràl’ar- ticle page 34. Découvrez comment une “petite boîte”modifiaprofondémentl’organisationdes bombardements britannique de nuit sur l’Al- lemagne à partir de 1942,en améliorant leur ef- ficacité.Désormais,lesraidslesplusimportants comptaient plus de 1 000 bombardiers, alors qu’en réunir une centaine quelques mois au- paravant relevait de la gageure. Ainsi, une pe- tite cause peut avoir des effets à grande échelle dans une sorte d’“effet papillon”, cette théorie qui veut qu’un simple battement d’ailes d’un papillon puisse déclencher un ouragan à l’autre bout du monde. De tous ces articles je ne puis que vous recom- mander une consommation… sans modération. Le Fana Il y a 60 ans dans l’aéronautique française Par Roland de Narbonne Banc d’essais, l’“Espadon” gagne un moteur- fusée et de meilleures performances aux essais. L’épave du P9374 telle qu’elle est apparue sur la plage de Calais durant l’automne de 1980. ACTUALITES 6 Ci-dessus, le P9374 lors d’un de ses premiers vols d’essai, au début du mois de septembre. 6 Le “Spitfire” Mk I matricule P9374, dont l’épave fut retrouvée sur la plage de Calais en 1980, vole à nouveau Le 1er septembre dernier, à Duxford, près de Cambridge en Grande-Bretagne, le Supermarine “Spitfire” Mk I matricule P9374, immatriculé G-MKIA, a fait son premier vol après restauration aux mains de John Romain, directeur de la société Historic Flying Limited qui l’a restauré. Ce chasseur sortit de l’usine Vickers-Armstrong le 23 janvier 1940 et fut livré à la RAF le 2 mars suivant. Versé au fameux Squadron 92, il reçut les marquages GR-J. Lorsqu’il décolla de la base de Hornchurch au sein d’une patrouille le 24 mai 1940, aux mains du Pilot Officer Cazenove, il n’avait totalisé que 32 h 5min de vol. Dans la région de Dunkerque, la patrouille affronta des Messerschmitt 109. Les pilotes du Squadron 92 revendiquèrent sept victoires (non confirmées dans les archives allemandes), mais ils ne rentrèrent pas au complet. Le P9374 fut touché au radiateur par un obus de canon, et l’importante fuite de liquide de refroidissement qui s’ensuivit ne laissa d’autre option au pilote qu’un poser en catastrophe, ce qu’il fit sur la plage de Waldam, à Calais; par chance, la marée était basse. Cazenove ne fut pas blessé et rejoignit les troupes britanniques qui se battaient dans Calais, mais fut finalement fait prisonnier de guerre et interné dans le tristement fameux Stalag Luft III jusqu’en 1945. Quelques jours plus tard, les mouvements de sable dus aux marées avaient presque entièrement englouti l’avion. Ce n’est que durant l’été de 1980 que ces mêmes marées commencèrent à dévoiler le chasseur. Puis les tempêtes d’équinoxe achevèrent de le découvrir. Dès que la presse locale fit mention de l’épave, vandales et pilleurs de souvenirs affluèrent, s’emparant des cache-culbuteurs marqués Rolls-Royce, du cône d’hélice et de trois des quatre mitrailleuses Browning 7,7 mm de l’aile droite, ainsi que de la plaque constructeur mentionnant l’identité de l’avion. Agacé par ces incivilités, Jean Louf, directeur de l’hoverport tout proche, se mit en devoir de mettre l’épave à l’abri afin de la proposer à un musée. Le 9 janvier 1981, il la remorqua avec un tracteur, après avoir arrimé des câbles au bâti moteur… qui se rompit sous l’effort, l’épave n’ayant pas été vidée du sable qui l’avait envahie. La section centrale fut récupérée de la même façon le lendemain, la partie arrière du fuselage ayant été réduite à un amas de tôles dans l’opération. Un passionné d’archéologie britannique, Andy Saunders, identifia l’avion comme étant le P9374 grâce aux marquages retrouvés dans l’épave, en particulier celui figurant sur une des boîtes de chargement de munitions des mitrailleuses. Les différents éléments de l’épave arrivèrent le 18 janvier suivant PETER GREEN COLLECTION JEAN-MICHEL GOYAT L’épave du P9374 lorsqu’elle était entreposée sur la base aérienne de Villacoublay, au début de 1981. 7 En bref Un Fokker D.VII de retour dans le ciel des Pays-Bas Le 3 septembre dernier,à Lelystad,aux Pays-Bas, Bert Huizinga a procédé au premier vol d’essai du Fokker D.VII immatriculé PH-LVA reconstruit ces 13 dernières années à l’aide de nombreuses pièces d’origine et d’un authentique moteur Mercedes D-III de 160 ch de 1918 par l’association StichtingVroegeVogels.Le chasseur est peint aux couleurs d’un des Fokker D.VII militaires néerlandais qui servirent jusqu’en 1938. Le “Catalina” du Quantas Founders Museum en Australie… deux ans après avoir décollé d’Espagne Le 11 septembre dernier,le PBY-6A“Catalina”immatriculé VH-EAX (ancien EC-EVK) a enfin rejoint l’Australie (ci-dessus lors de son arrivée à Darwin) où il intégrera la collection du Quantas Founders museum,à Longreach,dans le Queensland.Cet ancien bombardier d’eau espagnol a été acquis par le musée australien il y a deux ans; il avait décollé de CuatroVientos au début du mois d’octobre 2009 mais avait été bloqué quelques jours plus tard sur l’aéroport de Utapao-Rayong-Pataya,enThaïlande,par un problème au moteur droit.Depuis le“Catalina”a reçu deux moteurs révisés. Richard Branson aide le musée de la RAF à financer la récupération d’une épave de Dornier 17 Fin août,le RoyalAir Force Museum a officiellement lancé sa campagne d’appel aux dons pour financer la future opération de récupération de l’épave de l’unique Dornier 17 survivant connu,qui repose sur le banc de sable Goodwin,au large des côtes du Kent (Le Fana de l’Aviation n° 498). Sir Richard Branson,dont l’intérêt pour toutes les formes d’aviation est bien connu,fondateur des magasins de disquesVirgin et de la compagnieVirginAtlanticAirways, s’est joint à cet appel. sur la base de Villacoublay, près de Paris, où ils furent entreposés en extérieur pour le compte du musée de l’Air. Puis, sur demande de feu Jean Freleaut, fondateur des Ailes Anciennes d’Armorique, l’épave fut transférée à Vannes, où le moteur et la section centrale furent exposés, tandis que palonnier et manche furent temporairement exposés non loin de là, à Regigny, au musée Les sanglots longs, spécialisé dans l’histoire de la radio. Par l’entremise de Jean-Michel Goyat, l’ensemble de ces pièces a été acheté en 2000 par les Américains Simon Marsh et Thomas Kaplan et leur société Mark One Partners LLC (qui possède également les épaves des “Spitfire” Mk I P9373 et N3200 également en cours de restauration). La société Mark One Partners a confié la maîtrise d’œuvre de la restauration de ses trois “Spitfire” à la société Historic Flying Limited (HFL), à Duxford, près de Cambridge, en Grande-Bretagne. En ce qui concerne le P9374, l’ordre était de le remettre dans la configuration exacte de son dernier vol, jusqu’à omettre les lettres codes GR qui avaient été fraîchement effacées en prévision de missions d’escortes diplomatiques vers la France. Col Pope, un des techniciens d’Historic Flying, précise : “Si HFL a une vaste expérience de la restauration de “Spitfire” de différents types, le Mark I était un réel défi pour notre équipe expérimentée, principalement parce qu’il diffère notablement des types suivants tant par sa conception que par ses équipements et systèmes. Le P7394 est motorisé avec un rare Rolls-Royce “Merlin“ lll révisé par le spécialiste Retro Track and Air, tandis que le fuselage a été reconstruit d’après les plans originaux par Airframe Assemblies, à Sandown sur l’île de Wight. Nombre des pièces inutilisables nous ont néanmoins procuré des informations vitales et ont servi de modèle pour être reproduites dans notre atelier. Un armement d’origine, avec munitions, et des radios du bon modèle ont été retrouvés et installés; l’avion emporte néanmoins l’avionique moderne requise de nos jours, mais soigneusement dissimulée. Des tubes lance-fusées d’identification et des phares d’atterrissage rétractables ont été fabriqués selon les plans originaux. On trouve encore dans le poste de pilotage un équipement qu’on ne trouve sur aucun autre “Spitfire” : une pompe hydraulique manuelle, fonctionnelle, pour rentrer et sortir le train d’atterrissage. Un jeu tout neuf de pneus au dessin correct pour l’époque a été fabriqué [à grands frais, N.D.L.R.] par Dunlop en utilisant comme modèle un pneu original retrouvé lors de l’excavation d’une épave. L’hélice tripale de Havilland d’origine n’étant pas réutilisable, un nouveau moyeu et de nouvelles pales métalliques ont été fabriquées [à très grands frais, N.D.L.R.] selon les plans originaux. Nous avons aussi déterminé que les ailerons du P9374 étaient du type “début de série”, c’est-à-dire entoilés, et nous avons donc fabriqué ce type d’aileron et les avons entoilés avec du lin de qua- lité aéronautique. Le P9374 est le seul “Spitfire” au monde à voler dans cette configuration.” Il est également équipé de sa vitre de pare-brise et de ses pédales de palonnier originales. Par ailleurs, cinq de ses huit mitrailleuses Browning 7,7 mm originales étaient toujours dans les réserves du musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget, quand cet article a été écrit. DR ROGER SOUPART COLLECTION JEAN-MICHEL GOYAT Ci-dessus, Pascal Picard aux commandes de l’ancien F-BDMP, non loin de Moret-Episy. En vertu de l’arrêté signé le 18 juillet (Journal Officiel du 6 août 2011), il est désormais possible aux propriétaires d’aéronefs de collection français d’emporter en toute légalité un ou des passagers. Plus précisément, lorsque l’aéronef est régulière- ment entretenu par un organisme agréé ou par une ou plusieurs personnes autorisées, qui justifient de moyens et d’expériences appropriées, le transport à titre gratuit dans la limite de cinq occupants, équipage compris, est autorisé. La Direction générale de l’Aviation civile peut autoriser un nombre de personnes transportées supérieur – jusqu’à neuf – moyennant des conditions supplémen- taires. Pour ces appareils de collections, bénéficiant d’un Certifcat de navigabilité restreint d’aéronef de collection (CNRAC), ne sont autorisés que les vols effectués selon les règles du vol à vue (VFR); vols en VFR de nuit ou en IFR feront chaque fois l’objet d’une demande spéciale à la DGAC qui en définira les conditions. Le même arrêté précise que les propriétaires d’aéronefs postulants à un CNRAC doivent joindre un programme d’entretien au dossier de l’avion. Des programmes d’entretien déjà validés sont disponibles auprès du musée régional de l’air d’Angers (gpparavel@orange.fr) et seront très bientôt sur le site du RSA. Si DGAC et collectionneurs agissent positivement, certains hauts fonctionnaires œuvrent, eux, contre la préservation du patrimoine, par exemple en interdisant la cession d’avions réformés de l’armée de l’Air, de l’Alat ou de la Marine, au profit de collectionneurs français sous le prétexte fallacieux de présence d’amiante… tout en autorisant l’exportation de ces mêmes avions. Amiante que l’on ne trouve que dans les joints au PR 14-22 de réservoirs d’ailes structuraux ou d’étanchéité des fuselages, joints utilisés sur tous les avions civils Boeing, Airbus, Cessna, Socata… etc. Le ministère de la Culture s’est inquiété de cet état de fait, ainsi que certains députés et sénateurs, mais ces hauts fonctionnaires ont trouvé la parade en faisant “dénaturer” les longerons des avions (ce fut le cas de quelques vénérables “Broussard” par le passé, dont les longerons furent percés) – c’est actuellement le cas des “Epsilon”. Depuis le 31 juillet dernier, le de Havilland 82A “Tiger Moth” n° 85970 vole à Moret-Episy, en Seine-et-Marne. Construit par Morris Motors à Cowley, en Grande- Bretagne, il fut livré à la 15 Maintenance Unit de la Royal Air Force le 30 janvier 1943; il lui fut plus tard attribué le matricule EM739. Après-guerre, il fut cédé à l’armée de l’Air le 12 juillet 1945; bien que rien ne soit connu avec certitude sur son utilisation, il est fort probable qu’il fut affecté à l’école de Cognac et codé “1”. En 1950, sa carrière militaire terminée, il fut mis à la disposition de l’aéro- club du Rhône et Sud-Est, à Lyon, et immatriculé F-BDMP, puis fut affecté à l’aéro-club de La Tour du Pin, à Cessieu, à partir du 22 juin 1960. Remis aux Domaines du département de l’Isère le 21 juin 1966, il rejoignit l’année suivante l’aéro-club de Savoie à Chambéry-Challes-les-Eaux, où il fut réformé le 17 juillet 1969. Quelques mois plus tard, le Britannique Anthony James Cheshire l’acheta et le remit en état sous l’immatriculation G-AXTY, à Denham. Acquis par la société Transworld Petroleum (UK) le 8 décembre 1971, il déménagea pour Panshangar. En 1972, ce “Tiger Moth” fut racheté par Christian Dohm; l’année suivante, il fut expédié à la Nouvelle-Orléans, aux États-Unis, où il vola sous l’immatriculation N16645. Fin 1977, Mme Dohm en fit don au musée de l’Experimental Aircraft Association, suite au décès accidentel de son mari. Le biplan y resta jusqu’à sa vente à un privé le 21 octobre 2003. En février 2007, il fut acquis par Jaime Guzman, qui engagea une nouvelle restauration. Très francophile, Jaime Guzman a décidé au début de cette année d’envoyer son avion en France. Assemblage et réglages ont été réalisés durant l’été par un groupe de passionnés à Moret-Episy. Jean-Pierre Touzeau ACTUALITES 8 Un “Tiger Moth” vétéran des aéro-clubs français vole à nouveau en France JEAN-PIERRE TOUZEAU L’emport de passagers en avion de collection enfin légalisé en France Le Caudron “Simoun” n° 342 tel qu’il était visible le week-end du 10-11 sep- tembre lors de la fête annuelle de l’Association pour la renaissance du Caudron Simoun. Marc Matthis pose le D-FWMV à Eschbach à l’issue de son premier vol d’essai. En bref Le DH 82 G-ALDB restauré en France La cellule du DH-82A“Tiger Moth”G-ALDB (ancienT7748 de la RAF),qui s’était écrasé en Belgique en 1981,et qui était suspendue sous le toit du Gyrocopter and OldAircraft Museum de Midden-ZeelandAirfield,aux Pays-Bas, a été acquise par un Français.Elle a été transportée en France,où elle sera restaurée pour voler. Un T-34 “Mentor” restauré par la Fondation de l’Infante d’Orléans A Cuatro-Vientos,en Espagne,la Fundacion Infante de Orleans termine la restauration de son BeechT-34A “Mentor”.Le biplace,immatriculé EC-GMD,a été recouvert de l’ancienne livrée argentée desT-34 de la force aérienne espagnole,préférée à la plus clinquante mais plus connue livrée“haute visibilité”orange et argent. Potez soigne son héritage Lors des Journées du patrimoine,la société Potez a lancé “Potez Héritage”dont la mission est de perpétuer la légende et entretenir la mémoire de ce grand nom de l’histoire aéro- nautique,en participant à la restauration et la remise en vol d’avions anciens,en favorisant les présentations en vol de ces avions,en programmant des événements commémora- tifs et en soutenant des projets culturels.Dans cet esprit, “Potez Héritage”apporte son soutien à l’Association aéronautique histoire de Méaulte (AAHM) au sein de laquelle d’anciens employés de l’usine de construction Henry Potez œuvrent à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel,social et technologique de Potez.Ainsi,du 1er au 16 octobre,le théâtre du Jeu de Paume de laVille d’Albert – dont Henry Potez fut maire de 1947 à 1959 – accueille une exposition retraçant l’histoire du constructeur autour du joyau de l’association :l’un des trois derniers Potez 60 volant avec un moteur d’origine Potez 3B licenceAnzani. Un Antonov 2 détruit par un incendie criminel en Allemagne Dans la nuit du 9 au 10 septembre,l’AntonovAn-2 immatriculé D-FONC a été détruit par un incendie criminel sur l’aérodrome de Bruchsal.Cet avion était exploité par la société ClassicWings pour des vols d’agrément. 9 Sur l’aérodrome de Pontoise, à l’ouest de Paris, le Caudron C.635 “Simoun” n° 342 revit peu à peu, sous l’impulsion de l’Association pour la renaissance du Caudron Simoun. Le n° 342 fut un des derniers C.635 construits pour l’armée de l’Air, en 1939. Il vola au Maroc avec l’immatriculation F-DADY et subit sa dernière visite Veritas à Casablanca en 1961, avant d’être abandonné sur le terrain de Safi. Il fut racheté par Jean Salis en 1976 et ramené en France, puis vendu en 1989 à feu Jean Blondel qui en débuta la restauration. Stéphane Lanter et François Minard l’ont acheté aux héritiers de Jean Blondel en 2003, puis ont créé leur association en 2009. Pour faire avancer la restauration du “Simoun”, Marc Poutrel a été embauché comme mécanicien et chef de projet à plein-temps. Aujourd’hui, l’association recherche des moteurs Renault 6Q-09 ou 6Q-11, une hélice Ratier 1545-3 et tout élément d’équipement intérieur (surtout du circuit électrique) ainsi que de la documenta- tion. Les bonnes volontés ayant des compétences en mécanique sont également bienvenues. Contacts : Tél. : 0607494733 (S. Lanter), stephane.lanter@wanadoo.fr ou 0607528323 (F. Minard), fminard@ameridair.com ou www.caudron-simoun.com Le 10 août dernier, sur l’aérodrome d’Eschbach/Bremgarten, près de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, Marc “Léon” Matthis a procédé au premier vol d’essai du Focke Wulf FW 190 A8/M immatriculé D-FWMV. Le chasseur a été mis au point par la société MeierMotors pour un Allemand qui souhaite rester discret. Le FW 190 A8/N Werk Nummer 990009 (devenu 980554), reproduction de Focke Wulf 190 produite par la société Flug Werke, appartenait à l’Américain Tom Blair qui l’avait fait assembler en 2008 par Aircraft Restoration Company (ARCo) à Duxford, en Grande-Bretagne, et immatriculer G-FWAB. Mais la mise en ordre de vol n’avait jamais été menée à son terme car, pour la législation britannique, cet avion est un prototype, et pas un modèle original restauré, en ce sens qu’il est un avion “nouveau” construit par la société allemande Flug Werk, et requiert donc que soit produit un énorme dossier. En janvier 2010, il avait été vendu et avait rejoint Fribourg par la route. MeirMotors compte déjà à son actif la mise au point du FW 190 A8/N Wk Nr 990002 du Military Aviation Museum de l’Américain Jerry Yagen. Un Caudron “Simoun” renaît à Pontoise Un nouveau FW 190 vole en Allemagne WERNER HOVRATH XAVIER MÉAL ROGER SOUPART ROGER SOUPART ACTUALITES XAVIER MÉAL Ci-dessus, dans le ciel de Minneapolis au début du mois d’août, l’unique Paramount “Cabinaire” de 1929 de Greg Herrick et de son Golden Wings Museum. Au début du mois d’août dernier, de retour d’un vol d’essai, Larry Elmore pose le Douglas A-4C “Skyhawk” BuN° 149606 sur la piste de l’aéroport de Sanford, en Floride. Au début du mois d’août, à Minneapolis, le collectionneur américain Greg Herrick et son Golden Wings Museum ont pris livraison de l’unique Paramont “Cabinaire” encore en état de vol. Ce quadriplace à moteur Wright J6-5 (R-540) de 165 ch a été restauré par Nathan Rounds à Zebulon, en Géorgie, au terme de 11000 heures de travail. L’avion a d’ailleurs été plus reconstruit que restauré, les précédentes restaurations, après un incendie dans les années 1960, ayant été de piètre qualité. Le travail a été d’autant plus difficile que très peu de documentation existe sur cet avion qui n’a été construit qu’à neuf exemplaires. La société Paramount Aircraft a été créée à Saginaw, dans le Michigan, par Walter J. Carr. Elle n’a produit qu’une poignée d’avion avant de succomber, comme nombre d’autres petits avionneurs, à la Grande Dépression de 1929. Son “Cabinaire” n° 7, immatriculé NC-17M, est le seul qui fut produit avec un moteur Wright J6-5; les autres le furent avec des Warner “Scarab” de 110 ch. Il participa au National Air Tour de 1930 qu’il termina à la 15e place. Le NC-17M connut ensuite plusieurs propriétaires jusqu’à ce que Greg Herrick |’achète en 1997. Alors qu’il le ramenait en vol depuis la Floride vers Minneapolis, une panne moteur l’a contraint à se poser en catastrophe à Zebulon, en Géorgie, où l’avion a finale- ment été restauré par Nathan Rounds. L’unique Paramount “Cabinaire” de 1929 survivant retrouve les cieux Le 5 août dernier, à Sanford, en Floride, le Douglas A-4C “Skyhawk” BuN° 149606 de 1962 a fait son premier vol d’essais au terme de huit années de restauration. Cet authentique vétéran de la guerre du Viêtnam (trois tours d’opérations, notam- ment avec la VA-192 depuis le porte-avions Bon Homme Richard) appartient à la société Skyhawk Ventures LLC. Pour l’occasion, l’ancien pilote d’A-4 de l’US Navy Larry Elmore était aux com- mandes du chasseur qui porte la livrée d’un avion du Strike Fighter Squadron VA-86, l’unité avec laquelle lui-même et le codirecteur de Skyhawk Ventures Dan Carr ont volé durant la guerre du Viêtnam. Aujourd’hui immatriculé N2262Z, le “Skyhawk” avait été vendu à un ferrailleur en janvier 1985, mais survécut entreposé à Kissimmee, en Floride, jusqu’à ce que Skyhawk Ventures l’acquiert en janvier 2004. Des pièces provenant de deux autres “Skyhawk” ont été utilisées pour le restaurer et en faire le quatrième A-4 à voler aux mains de collectionneurs, tous américains. Un quatrième “Skyhawk” vole en collection SKYHAWK VENTURES LLC Le Noorduyn “Norseman” matricule 44-70509 a été peint dans ses couleurs originales du 27th ATG en 1945. Le Douglas DC-2 Hanssin Jukka restauré sera désormais exposé dans le musée de la Force aérienne finlandaise, sur la base de Tikkakoski, près de près de Jyväskylä. 11 Carnet gris Le 7 septembre, le Douglas DC-2 Hanssin Jukka restauré a été inauguré sur la base de Tikkakoski, près de Jyväskylä, qui abrite notamment l’École de l’air finlandaise. Il sera désormais exposé dans le musée de la Force aérienne finlandaise, également sur la base de Tikkakoski. Le Douglas DC-2-115E n° 1354 débuta sa carrière en avril 1935 chez KLM, immatriculé PH-AKH et baptisé Haan. Après avoir servi trois ans aux Indes néerlandaises, il fut acheté au début de 1940 par la compagnie suédoise ABA et immatriculé SE-AKE, puis revendu au comte Karl Gustav von Rosen qui en fit don à la Croix- Rouge finlandaise. Utilisé comme transport durant la guerre, il effectua néanmoins une mission de bombardement. Il fut remotorisé avec des moteurs russes M-62 en 1942. Il ne fut réformé qu’en juin 1955; transformé en café en 1959, il accueillit pendant plusieurs années ses clients sur la place du marché de Hämeenlinna. En 1981, il fut heureusement récupéré par une association pour être remis en état. Le DC-2 Hanssin Jukka restauré dévoilé en Finlande Un Noorduyn “Norseman” restauré à l’Aviodrome Fin août, le musée-parc à thème aéronautique hollandais Aviodrome, à Lelystadt, a dévoilé son Noorduyn C-64A “Norseman” matricule 44-70509 resplendissant au terme de sept années de restauration. Livré à l’USAAF le 23 janvier 1945, cet avion servit avec le 27th Air Transport Group du 320th Transport Squadron de la 8th Air Force quand il était basé au Bourget. Il fut un temps immatriculé F-AZBN au registre des avions de collection français et basé à La Ferté-Alais. L’Aviodrome l’a acquis en 2003. Le Fouga “Magister” F-AZZE s’est écrasé près d’Argentan Le 6 août 2011,vers 9h15,le Fouga CM.170“Magister” n° 435 immatriculé F-AZZE s’est écrasé entreArgentan et Bagnoles-de-l’Orne.Le pilote,Eric Cholley,et sa passagère, Jennifer Peluso,ont été tués sur le coup.Une enquête doit déterminer les causes de l’accident.L’avion immatriculé F-AZZE appartenait à l’association Les Mohicans du Fouga et était basé au Havre.Il devait être présenté au meeting de Mainfonds,en Charentes. À la mémoire du Général Delachenal, tout premier leader de la Patrouille de France Les obsèques du Général Pierre Delachenal ont été célébrées le 26 août dernier en l’église Saint-Louis des Invalides, à Paris.Décédé le 17 août,à l’âge de 90 ans,il avait été le premier leader de la Patrouille de France.Durant la Seconde Guerre mondiale,au sein du Groupe de chasse 2/5 La Fayette,il avait accompli 165 missions de guerre.Durant l’été 1952,devenu commandant en second de la 3e Escadre de chasse de Reims,il avait constitué la première patrouille officielle de présentation de l’armée de l’Air avec quatre F-84G“Thunderjet”–mais elle n’avait pas de nom.L’année suivante,lors d’un meeting àAlger-Maison-Blanche, le commentateur Jacques Noetinger s’exclama :“Mesdames Messieurs,la Patrouille de France vous salue!” au moment où la formation menée par le Commandant Delachenal exécutait son éclatement final.Le nom fut aussitôt adopté. Promu général de brigade aérienne en 1965,Pierre Delachenal a dirigé le 2e Commandement aérien tactique et la 2e Région aérienne àVillacoublay,et pris sa retraite en 1971.Il a été décoré de la Grand-Croix de l’ordre national du Mérite et de plusieurs croix de guerre avec citation, et est grand officier de la Légion d’honneur. Murray Griffiths Le collectionneur et restaurateur de warbirds australien Murray Griffiths est décédé le 4 septembre dernier.Murray Griffiths,qui avait fait fortune dans la culture du riz,avait créé en 1998 àWangaratta,enAustralie,la société Precision Aerospace Productions.Spécialisée dans le P-40 (le dernier sorti de ses ateliers fut le P-40F deThe Fighter Collection, l’été dernier),elle restaure également plusieurs P-39 et P-38, mais aussi plusieurs plus rares Ki-61“Hien”,dont,rien que pour le collectionneur américain GeraldYagen et son Military Aviation Museum,un P-40E,un OS2U“Kingfisher”, deux“Corsair”,un Ki-61 et un P-39. Peter Twiss PeterTwiss,premier pilote à avoir franchi la barre des 1000 mph (1601 km/h),est décédé le 31 août à l’âge de 90 ans.Après six tentatives infructueuses,PeterTwiss était entré dans le livre des records le 10 mars 1956,aux commandes d’un Fairey“Delta”II en reliant deux points de contrôle situés sur la côte de l’ouest du Sussex à 1132 mph (1822 km/h).Auparavant,PeterTwiss avait servi dans la FleetAirArm durant la Seconde Guerre mondiale.Il avait mis au point des tactiques de chasse de nuit avant de devenir pilote d’essais.Plus tard,il apparut dans le film de James Bond From RussiaWith Love,aux commandes d’un bateau rapide,et dans Sink the Bismarck! (Coulez le Bismarck!) aux commandes d’un Fairey“Swordfish”.Il avait été décoré de la DSC (Distinguished Service Cross) avec barrette. DR ROGER SOUPART
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